La manifestation du F24 pour le respect du calendrier électoral n’a pas pu se tenir, hier aux Parcelles Assainies. Les Forces de l’ordre ont dispersé, à coups de grenade lacrymogène, les manifestants, à la tête desquels il y avait, entre autres, Moustapha Mamba Guirassy, membre de la Coalition «Diomaye Président», et le député Yewwi Guy Marius Sagna.Par Amadou MBODJI –

L’opposition veut toujours maintenir la pression sur le pouvoir pour que celui-ci se plie à la décision du Conseil constitutionnel annulant le décret reportant l’élection présidentielle. 24 heures après cette décision, les membres de la Plateforme des forces vives de la Nation, dénommée le F24, avaient décidé de maintenir leur rassemblement au terrain Acapes, sis au quartier des Parcelles Assainies de Dakar. Mais, c’était sans compter avec la présence des éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds). Ces derniers ont, en effet, quadrillé les lieux avant de procéder à la dispersion de la manifestation à coups de grenade lacrymogène. Parmi les manifestants qui étaient sur place, on a noté la présence du député Guy Marius Sagna et d’autres membres de la plateforme F24. Toujours méfiante malgré le communiqué de la présidence de la République prenant acte de la décision du Conseil constitutionnel et annonçant avoir engagé des concertations avec les acteurs pour organiser l’élection présidentielle dans les meilleurs délais, l’opposition soupçonne des manigances de la part des tenants du régime en place. «Nous resterons mobilisés, car c’est l’enjeu principal. Ce qui est le plus important, c’est de respecter la consigne donnée par le Conseil constitutionnel. D’ici là, nous allons continuer la mobilisation», a déclaré Moustapha Mamba Guirassy, membre de la Coalition «Diomaye Président», par ailleurs président du Set. Devant se tenir initialement le 25 février prochain, l’élection présidentielle avait été reportée à la suite du   décret du chef de l’Etat abrogeant celui qui convoquait le collège électoral.

Cette décision a été entérinée par une loi constitutionnelle votée par l’Assemblée nationale contre la volonté des députés du Groupe parlementaire Yewwi askan wi (Yaw), et qui reportait l’élection présidentielle au 15 décembre 2024. Avant que le Conseil constitutionnel ne change la donne en décidant, ce jeudi, de prononcer l’annulation des deux textes de loi, après une saisine de plusieurs candidats à la Présidentielle et de députés opposés au vote de cette loi au Parlement.
ambodji@lequotidien.sn