Il y a des trajectoires dans la
vie que l’on a du mal à oublier.
De la République Centrafrique à
Thiès jusqu’à Dakar, l’aventure
aurait pu se poursuivre en
Tunisie pour le jeune Centra –
fricain, Koyamba Privat. Mal –
heu reu sement pour le jeune
intérieur centrafricain, âgé tout
juste de 20 ans, tout s’est arrêté
à Dakar, lors de la phase de poules
de l’Afrobasket masculin
2017, après une victoire et deux
défaites. Insuffisant pour se qualifier
au second tour devant le
Maroc et l’Angola.
Si la déception est là, pour le
jeune Koyamba Privat ce fut tout
de même une belle expérience.
Une nouvelle étape d’une vie
remplie d’émotions et d’histoires.
Réfugié au Sénégal depuis 2015,
après les incidents religieux de
2013 opposant les Séléka aux
Balaka, Privat a eu la chance de
porter le maillot de la sélection
nationale, après avoir eu l’opportunité
de rejoindre l’Academy
Seed de Thiès. Autant d’événements
que le jeune homme vit en
profitant de chaque moment.
Particulière ment de l’Afrobasket
2017. «J’étais là pour apprendre.
Je ne m’attendais pas à avoir
beaucoup de temps de jeu, mais
plutôt apprendre aux côtés des
joueurs professionnels dont certains
évoluent en France. Et j’ai
vraiment vécu de très bons
moments pour ma première
sélection», raconte ce réfugié de
la Centrafrique.
A Seed en
Novembre 2015
S’il n’a pas eu suffisamment de
temps de jeu, il a par contre beaucoup
appris. «J’ai eu beaucoup
plus d’expérience en regardant le
jeu à partir du banc. Je suis sûr
que dans l’avenir, ça va rapporter
un peu plus pour moi», souligne
le pensionnaire de Seed,
sélectionné pour représenter la
Centrafrique au Basketball With –
out Borders (Bwb) en 2014 et en
2015, en Afrique du Sud.
Son talent et sa taille dans le
jeu intérieur, malgré son jeune
âge, impressionne bon nombre
d ’ o b s e r v a t e u r s .
Malheureusement, les incidents
de 2013 en Centrafrique ont
plombé son envol. Né en Centra –
frique, il a dû quitter son pays à
18 ans. Et c’est là que l’opportunité
de rejoindre le Sénégal s’est
présentée, grâce au soutien du
Fondateur de Seed Academy,
Amadou Gallo Fall, en novembre
2015. «Avec le conflit entre
musulmans et chrétiens, je ne
pouvais plus rester au pays.
J’avais des difficultés pour continuer
mes études et jouer au basket.
C’est là qu’on m’a mis en rapport
avec Seed et je suis venu au
Sénégal», raconte le jeune
homme. Après près de deux ans
passés à Thiès, Privat s’est bien
intégré. Le jeune centrafricain
continue son petit bonhomme de
chemin, en attendant d’écrire une
nouvelle page de sa jeune carrière.
wdiallo@lequotidien.sn