Le combat est simple : Réduire le taux de prévalence à l’infection à Vih et à la tuberculose au sein des consommateurs de drogues injectables. Que faire ? L’Ancs propose des pistes de sortie de crise.

Réduire le taux de prévalence à l’infection à Vih et à la tuberculose au sein des consommateurs de drogues injectables est l’objectif du Programme de réduction des risques chez les consommateurs de drogues injectables (Pareco) lancé en 2017. «On constate toujours que ces populations (consommateurs de drogues injectables) ont des taux de prévalence qui tourne autour de 12 et 20% alors que les moyennes nationales sont autour de 0,5% et 2%. Cela veut dire que ces populations sont plus exposées et extrêmement vulnérables ; d’où la nécessité de travailler sur elles pour leur offrir des services afin qu’elles puissent avoir des services de prévention, mais aussi de traitement et ensuite limiter la propagation de l’infection à Vih et de la tuberculose en leur sein», a fait savoir mercredi Massogui Thiandoum, directeur technique à l’Alliance nationale des communautés pour la santé (Ancs). Le phénomène s’explique, à l’en croire, par l’échange de seringue et la promiscuité dans laquelle vivent certains de cette population. «L’approche de Pareco est une approche de santé publique et de promotion des droits des individus qui doivent bénéficier et accéder aux services de santé, mais aussi aux services de prévention et de traitement, particulièrement des maladies comme le Vih/Sida et la tuberculose», a-t-il révélé en parlant du programme qui arrive à terme en décembre. Guinée Bissau, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Burkina Faso et Sénégal sont les pays concernés. Les responsables des cinq pays sont en conclave à Dakar du 10 au 12 septembre pour évaluer et dégager de nouvelles perspectives au Pareco qu’ils ambitionnent d’élargir à d’autres pays. «Nous avons pensé qu’il était important  de capitaliser l’ensemble des acquis et faire en sorte que les pays de l’Afrique de l’Ouest puissent s’en inspirer et constituer une alternative à la répression tous azimuts que nous avons vis-à-vis des consommateurs de drogue», a ainsi dégagé M. Thiandoum. A ce sujet, le document de presse remis par les organisateurs a fait savoir qu’une «plateforme régionale sur la Réduction des risques (Rdr)» est mise en place pour assurer la «continuité logique du programme régional Pareco». La représentante de l’Oms au Togo a salué la mise en place du Rdr. «On a eu cinq pays qui ont participé à un programme très intéressant qui a eu des interventions très porteuses», a dit Fatoumata Diallo. «Mettre à la place des cinq pays tous les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre va donner plus d’impact. C’est en ce sens que nous, système des Nations unies, accueil­lons cette initiative et pensons que nous pouvons ensemble, avec les gouvernants, aller de l’avant pour avoir des résultats à grande échelle pour la réduction des risques au niveau des consommateurs de drogue», a ainsi décliné Mme Diallo.