Parrainage avec 1% du nombre d’inscrits sur le fichier électoral : Benno bokk yaakaar approuve le système

Les plénipotentiaires de la majorité ont dévoilé une partie du contenu du rapport du Cadre de concertation sur le processus électoral remis au chef de l’Etat il y a quelques jours. Si les différents pôles sont tombés d’accord sur la baisse de la caution à la prochaine élection présidentielle, il y a eu des points de désaccord. En attendant, Bby approuve le parrainage des candidatures.
Il y a quelques jours, le Cadre de concertation sur le processus électoral dirigé par Seydou Nourou Ba a remis son rapport au président de la République. Maintenant, on en sait un peu plus sur le contenu du document. D’après les plénipotentiaires de la coalition Benno bokk yaakaar, lors des discussions entre les pôles de la majorité, de l’opposition et des non-alignés, il y a eu 3 points d’accord, 5 points de convergence, 2 points de divergence et 5 points de désaccord. Par exemple, sur la baisse de la caution, les différentes parties sont tombées d’accord sur le principe. La question sera étudiée davantage prochainement lors d’une rencontre prévue avec Aly Ngouille Ndiaye. Pour ce qui est du système de parrainage avec les 1% des inscrits, contesté par certains, Benoît Sambou rappelle que «le parrainage n’est pas nouveau». «C’est une disposition de la loi électorale et de la Constitution qui disait que pour les candidatures indépendantes, il fallait remplir un certain nombre de conditions, notamment un certain nombre de signatures des personnes inscrites dans le fichier», explique-t-il. Sur la position de la coalition présidentielle, M. Sambou précise : «C’est nous acteurs et politiques qui avions imposé le parrainage, mais nous ne l’avions imposé qu’aux indépendants parce que nous politiciens, nous sommes comme ça. On s’est organisé pour exclure», reconnaît-il.
En conférence de presse hier, les représentants de la coalition dirigée par Macky Sall ont répondu également à l’opposition qui continue de récuser le ministre de l’Intérieur comme organisateur des élections au Sénégal. «Qui est réellement neutre ? La preuve, chacun va voter, donc personne n’est neutre fondamentalement. Il n’est plus possible de frauder les élections. Nous devons continuer à avoir confiance au ministère en charge des élections», recommande Benoît Sambou. Par rapport au statut du chef de l’opposition institutionnalisé depuis le dernier référendum et non encore appliqué, Bby campe toujours sur sa position, c’est-à-dire choisir la personnalité qui va arriver deuxième à l’élection présidentielle comme patron des opposants. Le bulletin unique a, selon Ousmane Badiane, Me Ousmane Sèye et leurs camarades, constitué un point de désaccord. Pour Benoît Sambou, dans les pays où il est utilisé, le taux de bulletin nul est le plus élevé parce que les gens ne savent pas voter avec le bulletin unique. Mais aussi, souligne-t-il, l’Administration sénégalaise n’a jamais pu démontrer techniquement qu’elle était en mesure de faire appliquer cette mesure.
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