C’est dans un discours martial que le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, a tancé hier l’opposition qui dénonce le parrainage. Il avertit ceux qui veulent prendre d’assaut l’Assemblée nationale jeudi prochain.
Mame Mbaye Niang est très remonté contre les membres du Front démocratique et social de résistance (Fdrs) qui jugent «impertinent» le projet de loi portant parrainage des candidats à la prochaine Présidentielle. Le responsable de l’Apr accuse le Pds et ses alliés de «manipuler l’opinion pour rendre inaudibles les grandes actions du président de la République». Mais le ministre du Tourisme qui faisait face à la presse hier prévient ceux qui mijotent un 23 juin bis : «Leur mobilisation du 19 avril n’empêchera pas cette loi d’être votée par les députés de la majorité. Face à leur volonté de faire basculer le Sénégal dans le chaos, force restera à la loi. La République sera debout. Rien ne va se passer. Le projet de loi sur le parrainage sera maintenu.» M. Niang est revenu sur le projet de loi qui, selon lui, a pour finalité d’approfondir la démocratie. «Le parrainage relève d’une application d’une commande du Peuple sénégalais qui avait voté en faveur du Oui au Référendum de mars 2016. 1 million 367 mille Sénégalais avaient donné mandat au président de la République d’exiger des candidats à l’élection présidentielle le parrainage à hauteur de 1%. Cette réforme évitera la pléthore de candidats comme ce fut le cas aux dernières Législatives avec 47 listes et aux Locales avec plus de 2 700 listes. Sur les 47 listes au Législatives, il n’y en a que 7 qui ont eu plus de 1%», argumente-t-il.
Par ailleurs, Mame Mbaye Niang trouve «paradoxales» les accusations portées contre le chef de l’Etat et sa famille sur la gestion des contrats pétroliers et gaziers. «Certains membres de l’opposition ont signé les contrats pétroliers en citant le Président Wade et son fils Karim Wade qui les ont respectivement signés et contresignés», explique-t-il. Selon lui, le Président Sall n’a fait que produire un décret «pour confirmer ces contrats afin de ne pas exposer le Sénégal à d’éventuelles poursuites avec un jugement au Tribunal de Paris». Même s’il reconnaît que «tout n’est pas rose au Sénégal», M. Niang souligne que «le Sénégal surfe sur une croissance de 7,2% qui est suffisante pour balayer d’un revers de main l’argument de l’opposition qui dit que l’Etat est en cessation de paiement».
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