Le Collectif des organisations professionnelles des artisans du Sénégal (Copas) remercie le Président Macky Sall d’avoir octroyé une enveloppe de 35 milliards de francs Cfa  aux artisans sénégalais dans le cadre du fonds Covid-19. Mais dénoncent-ils la manière avec laquelle s’y prend le ministre de l’Artisanat pour partager cette somme.
«Le Copas est contre  le système de partage des 35 milliards de francs Cfa. Nous sommes contre  le partage  en ligne», s’insurge Ndiouga Dia, coordonnateur du Copas, qui animait la semaine dernière une conférence de presse, en compagnie des autres coordonnateurs du Copas, Mamadou Bahayokho  et de Mme Diossy Bèye. L’inscription sur une plateforme «ne garantit pas la transparence et ouvre une porte à toutes les dérives», selon les animateurs de ce point presse. «N’importe qui peut se lever pour dire qu’il est artisan et s’inscrire. Tout artisan doit avoir une carte professionnelle. En ce moment, nous avons vu des étudiants s’inscrire en ligne», alerte Ndiouga Dia, qui exige la présence d’artisans au sein de la commission en charge de faire la sélection et le dépouillement relatif au transfert de la somme dédiée aux artisans. Soulignant qu’aucun artisan n’a reçu aucune somme d’argent pour balayer d’un revers de main une information selon laquelle chacun d’entre eux aurait perçu 150 mille francs, les artisans de proposer que les inscriptions se fassent à partir des chambres de commerce sur la base de fiche qui aiderait à identifier ceux qui émanent de leur corps de métier, au lieu de l’inscription en ligne où ils soupçonnent une manière de vouloir «servir une clientèle politique».
Dans la même foulée, Mme Bèye a salué l’engagement du Président Macky Sall pour faire avancer les choses dans le domaine de l’artisanat. Mais s’insurge-t-elle contre la démarche du ministre de l’Artisanat en l’invitant à avoir «une démarche inclusive vis-à-vis des acteurs du secteur».
L’autre coordonnateur du Copas, Mamadou Bahayokho, de s’appesantir sur le sort des mécaniciens qui peinent encore à mettre la main sur les 50 hectares à Diamniadio mis à leur disposition par le chef de l’Etat pour désengorger Dakar. «Qu’est qui explique qu’on ne dispose pas des 50 hectares ? Pourquoi les choses traînent ? Nous avons des partenaires. Dakar est bloquée. On en a marre des déguerpissements», s’offusque Mamadou Bahayokho.