Le dialogue politique prévu mardi prochain devrait enregistrer des absences de taille puisque les deux grandes coalitions de l’opposition semblent opter pour le boycott. Zahra Iyane Thiam, dans une contribution intitulée «Appel à mes compatriotes et acteurs politiques», invite particulièrement ses «chers camarades» de Wattu senegaal et Manko taxawu sengaal à saisir cette occasion pour, ensemble avec le pouvoir, se retrouver «autour de l’essentiel» et écrire un «nouveau chapitre de l’Histoire de la vie politique sénégalaise». Car, ajoute l’Apé­riste, «nous avons choisi d’être les acteurs attitrés de la vie politique du Sénégal». Sous ce rapport, précise-t-elle, c’est là «une mission doublée d’un sacerdoce que nous devons assumer au risque d’être au banc des accusés du Tribunal de l’histoire politique de notre Nation». Alors, pour le rendez-vous du 21 novembre, Mme Thiam s’adresse ainsi aux acteurs : «Chacun, dans le respect de ses convictions, avec en bandoulière ce Peuple acquis à votre cause, cette partie du Peuple qui vous renouvelle à chaque élection sa confiance à travers les urnes, pour une fois, laissons-lui le privilège de la décision, et donc sans pré-requis ni présomptions, au nom du principe républicain, dialoguons tous et laissons le Peuple souverain décider de la bonne foi des uns et des autres.»
La responsable du parti au pouvoir de poursuivre : «N’ou­blions pas que le seul arbitre qui vaille, c’est le Peuple souverain qui nous écoute, nous entend et nous regarde ; ce Peuple que nous sommes si prompts à convoquer pour qu’il cautionne et justifie les actes que nous posons, les attitudes que nous adoptons sans jamais prendre le temps de lui demander son avis». Tout de même, Zahra Iyane Thiam «ne désespère pas qu’un jour les mots ‘’boycott’’ et ‘’pas de dialogue ou de concertation’’, soient bannis une bonne fois pour toutes de l’action politique par les acteurs» qui, estime-t-elle, sont «condamnés à vivre en commun dans un espace géographique appelé Sénégal et à faire face ensemble à tous les défis géostratégiques et socio-économiques». Pour cette raison, conclut-elle, «le devoir et l’obligation nous imposent de définir collectivement des règles de conduite à même de garantir le renforcement d’une démocratie évoluée, dynamique, moderne et acceptée par tous».
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