Dès le premier jour de son arrivée au ministère de l’Intérieur, le nouvel occupant des lieux, le ministre Aly Ngouille Ndiaye, en appelle au dialogue avec la classe politique tout entière, afin de trouver des bases d’accord sur les nombreux dossiers en souffrance, et en prévision des prochaines échéances électorales.

Dans son discours, Abdoulaye Daouda Diallo a énuméré des chantiers qui ne sont pas encore finalisés. Parmi ceux-ci, il y a la mise en place d’un code des partis politiques qui, selon lui, «devrait concourir à la rationalisation de l’espace politique, à mettre en place un système de financement public des partis politiques conformément aux prescriptions de l’Uemoa, et aménager le statut du chef de l’opposition prévu par la Constitution». Répondant à cette sollicitation, le ministre Aly Ngouille Ndiaye a fait savoir qu’il a l’intention d’instaurer, comme démarche, «un partenariat pragmatique» avec tous les acteurs de l’espace politique.
Pour le nouveau ministre de l’Intérieur, cela doit être considéré comme gage de sa «réelle et parfaite volonté à collaborer avec eux». Se sachant précédé par les critiques, du fait de sa coloration politique, il a fait un pas en avant vers les acteurs en leur offrant des gages : «Concernant cette matière électorale, j’annonce que tout sera mis en œuvre afin que le processus devant aboutir à la prochaine élection présidentielle se déroule conformément aux textes la régissant, ainsi que les autres activités politiques. M. le Président m’y a engagé et en respect de sa directive, je vais m’y atteler avec sérénité et en parfaite intelligence avec les partenaires», a-t-il dit.
Dans la même veine, M. Ndiaye informe qu’il va inviter dans «les plus brefs délais tous les acteurs impliqués dans les questions électorales à des discussions qui aboutiront à l’établissement des termes du dialogue politique». Selon lui, «le dialogue politique ne doit pas s’inscrire dans une séquence cyclique à l’approche d’élections et d’échéances électorales, mais doit être le quotidien de tous les acteurs». Ce qui, d’après le nouveau ministre de l’Intérieur, devrait permettre de fermer très rapidement «la page des suspicions et des malentendus et d’avancer sereinement vers l’organisation d’échéances électorales où les bilans et les programmes proposés seront au centre des débats».
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