Le Président Macky Sall veut que chaque ministre veille désormais, aux publications des plans et avis généraux de passation des marchés, conformément aux procédures et délais prescrits dans le Code des marchés publics.
Les ministres ont été hier rappelés à l’ordre par rapport au respect des procédures de passation des marchés. En Conseil des ministres, le chef de l’Etat a demandé à chaque autorité contractante de veiller désormais, «aux publications des plans et avis généraux de passation des marchés, conformément aux procédures et délais prescrits dans le Code des marchés publics».
En effet, malgré les avancées notées dans la gestion des marchés publics, les derniers rapports d’audits publiés par l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp), ont relevé beaucoup de retards dans la publication desdits plans et avis.
Et Macky Sall s’en est rendu compte. Car il a informé le Conseil, avoir examiné la synthèse des rapports annuels (2018-2019) de l’Armp. Le chef de l’Etat a, à ce propos, «apprécié particulièrement, le taux très satisfaisant de mobilisation et de consommation des crédits estimé à 3111 milliards de francs Cfa cumulés sur les 2 exercices, par les structures ministérielles, mais également l’amélioration notable des délais de paiement des marchés publics (71 jours sur une norme internationale de 90 jours)». Le Président Sall a en outre, rappelé «la nécessité de la mise en place d’un système d’archivage (papier et numérique) performant des documents et pièces justificatives à détenir par les autorités contractantes».
Le président de la République a indiqué auparavant, «toute l’attention qu’il accorde à la transparence dans la gestion des affaires publiques, notamment dans l’exécution des marchés publics».
Il considère par ailleurs que «la gestion axée sur les résultats (Gar) doit demeurer une priorité centrale du gouvernement». Pour lui, «l’année 2021 doit effectivement consacrer la relance de l’Economie nationale par un déploiement, en mode Fast Track du Pap 2A».
La place des Systèmes financiers décentralisés (Sfp) dans le développement socio-économique du Sénégal a été aussi évoquée par Macky Sall. Sur ce point, le chef de l’Etat a informé «le Conseil de l’audience qu’il a accordée à l’Association des professionnels des systèmes financiers décentralisés (Apsfd).
Il a à cet égard magnifié le rôle de premier plan des acteurs de la microfinance dans le développement national et la création d’emplois : 8000 emplois directs et 430 milliards de francs Cfa d’encours de crédits au 30 septembre 2020».
Le président de la République, d’après le porte-parole du gouvernement, a aussi félicité «les différentes composantes de ce secteur dynamique et stratégique, dont la place dans la relance de l’Economie nationale, doit être renforcée par un encadrement soutenu et un accompagnement adéquat du gouvernement.
Le chef de l’Etat demande, dès lors, au ministre des Finances et du budget et au ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire en relation avec la Bceao, de prendre les dispositions réglementaires et fiscales nécessaires pour une baisse, à court terme, des taux d’intérêt débiteurs appliqués au niveau des institutions de microfinance».