Pastef défie Diomaye : «Pastef et ses alliés ne se reconnaissent dans aucune initiative coordonnée par Madame Aminata Touré»


C’est une réaction attendue de Pastef après la décision de Diomaye Faye de faire partir Aïda Mbodji de la tête de sa coalition. Dans un communiqué, le Bureau politique du parti de Sonko dit «avoir pris note avec satisfaction de la volonté exprimée par Bassirou Diomaye Diakhar Faye de restructurer la coalition dénommée «Diomaye Président», dans le but de déboucher sur une coalition plus forte, au service de la vulgarisation positive de l’action du gouvernement».
Il rappelle que le projet de restructuration évoqué a déjà été entrepris. En effet, ajoutent Ousmane Sonko et ses camarades, après l’élection présidentielle de mars 2024, la tâche a été confiée à la coalition, ainsi qu’à la présidente de la Conférence des leaders, Aïssatou Mbodj, afin d’y travailler. Pastef rappelle que cela a «abouti à la production de tous les projets de textes préparatoires, notamment la charte, le règlement intérieur et la structuration». Le Bureau politique rappelle qu’au «terme d’un processus inclusif, ces textes ont été partagés avec toutes les parties prenantes réunies dans le groupe de la Conférence des leaders, et sont en attente de validation». Pastef assure qu’un «nom a même été proposé pour la nouvelle coalition», Alliance patriotique pour le travail et l’éthique (Apte), considérant que «Diomaye Président» a atteint son objectif électoral, souligne le communiqué.
Pastef rappelle que «Bassirou Diomaye Faye n’a pas le pouvoir de démettre Aïssatou Mbodj, qui a été désignée par la Conférence des leaders», et souligne que «la coalition n’a jamais eu comme président Bassirou Diomaye Faye, qui en était uniquement le candidat». Par ailleurs, Pastef et ses alliés ne se «reconnaissent dans aucune initiative coordonnée par Madame Aminata Touré», avec qui ils ne partagent «ni les mêmes valeurs ni les mêmes principes». Le parti informe qu’il poursuit son agenda consistant, d’une part, à fusionner avec des organisations alliées et à élargir sa base militante, et d’autre part, à parachever la coalition Apte, sous la présidence de Aïssatou Mbodj.



