Patrimoine immatériel : Harissa, Raï et danse Kalela, trois traditions africaines inscrites

Lors de la 17e session de l’organisation qui se tient à Rabat, les membres ont validé, jeudi 1er décembre, l’inscription de ces trois traditions musicales et culinaires au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Il n’y a pas eu de débats pour l’inscription de la harissa, sauce pimentée faite notamment à base de piments et d’huile d’olive. Le comité, comme le veut la règle, estime que la candidature a rempli les cinq critères exigés. «La Tunisie est fière de cette inscription, la harissa a une valeur symbolique importante, elle représente la chaleur, l’activité et la vitalité», a réagi le représentant tunisien dans l’Hémicycle. Les débats ont été plus longs pour la danse kalela, danse traditionnelle née durant l’époque coloniale. De nombreux pays comme la Suède, l’Arabie Saoudite ou encore le Botswana ont soutenu la candidature zambienne, comme le Burkina Faso qui a demandé des précisions pour renforcer le dossier. Mais après 40 minutes de discussions, la danse kalela a bien été inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité.
«Un acte décisif de reconnaissance par le monde»
Dernier dossier présenté par un Etat du continent africain : le raï, chant populaire d’Algérie. Le dossier algérien a été validé par le comité de candidature et n’a fait l’objet d’aucun débat. En visioconférence depuis Alger, la ministre de la Culture, Soraya Mouloudjji, a salué cette décision : «L’inscription du raï, chant populaire d’Algérie, sur les listes, constitue pour mon pays un acte décisif de reconnaissance par le monde.» Le raï, la danse kalela et la harissa sont donc désormais protégés par l’Unesco, qui a d’ailleurs appelé tous les Etats du continent africain à engager des procédures d’inscription au patrimoine immatériel de l’organisation.
Rfi