L’Agence culturelle africaine (Aca) a ouvert lundi son Pavillon des cinémas d’Afrique, dans le cadre du marché du film online de Cannes (France), avec l’ambition de «donner de la visibilité aux combats des professionnels du 7e art africain», dans un contexte de crise sanitaire liée au Covid-19. «L’idée est de continuer sur la lancée de la première édition de l’année dernière propulsée par le Sénégal et continuer à rendre visible le cinéma africain sur la croisette», a déclaré la Sénégalaise Aminata Diop Johnson, Directrice générale de l’Agence culturelle africaine, dans un entretien téléphonique avec l’Aps. Selon Aminata Diop Johnson, «il s’agit surtout de montrer comment les professionnels se battent pour pouvoir développer l’industrie cinématographique sur le continent», via la plateforme du marché du film online de Cannes, prévu du 22 au 26 juin.
L’édition 2020 du Festival de Cannes a été annulée à cause du coronavirus. Et même si la sélection officielle a été dévoilée, seul le marché du film, version numérique, a été maintenu. Dans ce cadre, le Pavillon des cinémas d’Afrique a initié une série d’e-conférences avec des thématiques variées, selon sa Directrice générale. Une première table ronde, organisée ce lundi, a «porté haut et fort la voix des femmes dans les cinémas d’Afrique» et montré l’engagement des femmes avec des panélistes telles que les actrices Maïmouna Ndiaye (Burkina Faso), membre du jury officiel du Festival de Cannes, édition 2019, mais aussi Naky Sy Savané de la Côte d’Ivoire. Il y avait aussi les réalisatrices Marie-Clémence Andriamonta-Paes (Madagascar) et Nadia Rais (Tunisie), étalon d’or du Yennenga en 2019, dans la catégorie film d’animation, ainsi que la présidente de la Fédération africaine de la critique cinématographique, la Sénégalaise Fatou Kiné Sène.
Divers thèmes, dont «Nouvelles opportunités de financement pour les réalisateurs et producteurs des pays Acp (Afrique, Caraïbes Pacifique)» et «Face à la crise du cinéma liée au Covid-19, la réponse de Etats», ont été débattus mardi et mercredi, dans le cadre de cette initiative. Hier, le projet Sentoo, initié notamment par le Sénégal, la Tunisie et le Maroc, a présenté jeudi son bilan annuel. Parmi les panélistes, le secrétaire permanent du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuel du Sénégal (Fopica), Abdoul Aziz Cissé.
A cette occasion, le label Talentueuses caméras d’Afrique sera décerné à cinq projets venant de pays francophones comme anglophones. «Le label Talentueuses caméras d’Afrique est un moyen de mettre en lumière les talents du continent, de les accompagner et de leur donner l’occasion de faire des rencontres intéressantes pour se faire financer leur projet», explique la fondatrice du Pavillon des cinémas d’Afrique. Selon Aminata Diop Johnson, tout le contient est représenté à cette manifestation. «On a l’Afrique, cela ne se mesure pas par pays, mais c’est le continent à travers les organisations comme la Cedeao, l’Uemoa ou la Sadec qui sont nos partenaires et qui à travers elles, représentent l’ensemble des pays du continent», fait-elle valoir. Elle a dit avoir bénéficié du soutien du Sénégal dans la mise en réseau et l’élaboration du contenu du programme, en plus de l’accompagnement financier de sa partenaire historique qu’est la chaîne française Tv5 Monde.
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