Le président de la République a demandé au gouvernement, hier en Conseil des ministres, de procéder à l’évaluation de l’impact des audits et mesures de gel des accords et de régulation des licences de pêche sur notre Zone économique exclusive (Zee).

Par Dialigué FAYE – Un an après la suspension des accords de pêche avec l’Union européenne (Ue), l’heure est au bilan. Le Président Bassirou Diomaye Faye a demandé, hier en Conseil des ministres, de procéder à l’évaluation de l’impact des audits et mesures de gel des accords et de régulation des licences de pêche sur notre Zone économique exclusive (Zee). Pour rappel, à la fin des accords de pêche avec l’Union européenne intervenue le 17 novembre 2024, l’Etat du Sénégal avait décidé, «en toute souveraineté», de ne pas renouveler le protocole en vue de mieux préserver les ressources halieutiques du pays.
Cette mesure a-t-elle donné les résultats escomptés ? L’évaluation exigée par le chef de l’Etat édifiera. Soulignant la place fondamentale du secteur des pêches, dans l’activité économique et la stabilité sociale, le Président Diomaye «rappelle que la préservation et la gestion durable de nos ressources halieutiques constituent deux principes directeurs majeurs pour la relance du secteur des pêches». En conséquence, note le communiqué du Conseil des ministres, le Président Faye a demandé à la ministre des Pêches «d’assurer le renforcement de la lutte contre la pêche illicite, la systématisation du repos biologique, ainsi que la surveillance et le contrôle accrus des activités et zones de pêche».
Indiquant au gouvernement l’urgence d’accélérer la mise en œuvre d’une nouvelle politique des pêches, il a insisté sur «l’exploitation durable et
optimale des ressources,
l’adaptation de la pêche artisanale, l’approvisionnement correct du marché local en produits halieutiques accessibles, l’actualisation inclusive du Code des pêches et l’application soutenue du Code de l’aquaculture». Diomaye exhorte ainsi «le gouvernement à accroître les aménagements, équipements et lignes de financement du sous-secteur de l’aquaculture, à accélérer la matérialisation des actions de modernisation des quais, pirogues et équipements de pêche, à initier un plan de rénovation du Marché national au poisson de Pikine et à bâtir un nouveau modèle de gouvernance du secteur des pêches plus inclusif et plus transparent».
dialigue@lequotidien.sn