Des pêcheurs de Joal ont enlevé 2 garde-côtes bissau-guinéens mardi, et ont accosté avec eux au quai de pêche de Joal. A bord de 7 embarcations appartenant à deux frères qui habitent le quartier Santhie, dont chacune contenait 21 pêcheurs, ils étaient partis en campagne pêcher dans les eaux de la Guinée-Bissau. Arrêtés pour défaut de licence, les pêcheurs se sont enfuis avec deux garde-côtes. Les deux «capitaines», immédiatement interpellés, ont été déférés devant le Procureur près le Tribunal de grande instance de Mbour. Après un retour de Parquet, ils devraient être fixés ce jeudi.Par Alioune Badara CISS (Correspondant) –
Les relations entre les pêcheurs de Joal et les garde-côtes de la Guinée-Bissau sont devenues très tendues. Après l’immobilisation d’environ cinq embarcations transportant plus de 100 pêcheurs au mois de septembre dernier, les garde-côtes bissau-guinéens, qui reprochaient aux pêcheurs de Joal d’utiliser du mono-filament, les avaient été retenus pendant une semaine dans ce pays et les pêcheurs ont écopé d’une amende de plus de deux millions de francs Cfa. Quatre mois plus tard, c’est presque ces mêmes pêcheurs qui sont retournés, cette semaine encore, dans les eaux bissau-guinéennes pour chercher du poisson. Cette fois-ci, à bord de 7 embarcations, qui contenaient chacune 21 pêcheurs, ces pirogues ont été arraisonnées par les garde-côtes de la Guinée-Bissau, pour suivre le contrôle des licences. C’est ainsi que la marine bissau-guinéenne a ordonné aux pêcheurs, qui n’auraient pas de licences leur permettant de pêcher dans ces eaux, de suspendre leurs activités.
Pour les conduire à leur poste, la marine avait mis des agents dans chaque pirogue. Elle a aussi interpellé M. Dièye et D. Dièye, capitaines des pirogues. Par la suite, l’équipage a voulu soustraire le matériel de pêche, pour échapper à une éventuelle saisie. Piqués par on ne sait quelle mouche et en signe de représailles, les deux capitaines des pirogues, dénommées «Aminata Sow Guèye» et «Papa Amadou Guèye», ont pris la tangente et débarqué mardi au quai de pêche de Joal/Fadiouth, avec les 2 garde-côtes bissau-guinéens dans leurs bagages. Comme si de rien n’était. Alors que ça pouvait provoquer un incident diplomatique.
Les «kidnappeurs» déférés
Informée de cette situation, la gendarmerie de Joal, qui avait été alertée, a immédiatement interpellé et acheminé, à la brigade de gendarmerie de Joal-Fadiouth, ces deux capitaines qui ont été présentés au Procureur du Tribunal de grande instance de Mbour. Après avoir subi un retour de Parquet, ils seront fixés sur leur sort, ce jeudi. Au-delà du mandat de dépôt, ils risquent gros… Et les agents de la marine bissau-guinéenne ont été pris en charge, logés dans un hôtel. Ils devraient être de retour dans les prochaines heures.
Les pêcheurs de Joal sont-ils des récidivistes ? En tout cas, il y a de cela trois ans, une famille de pêcheurs, ayant des parents à Joal mais habitant le quartier Tefess de Mbour, avait fait le même coup. Ces pêcheurs étaient partis en Guinée-Bissau pour chercher du poisson, ils se verront interdire l’accès parce que n’ayant pas de licence de pêche. Leurs matériels avaient été saisis et la marine de ce pays avait demandé de les ramener à la terre ferme, elle avait mis dans la pirogue un garde-côte. Pour se venger, ces pêcheurs étaient finalement partis avec l’agent bissau-guinéen, pour finalement accoster au quai de pêche de Joal. Le capitaine avait été arrêté et avait écopé d’un an de prison ferme. Un an auparavant, des pêcheurs de Guet Ndar avaient également kidnappé un autre garde-côte bissau-guinéen, trimballé aussi jusqu’à Joal. Cette fois encore, la main du Tribunal aura été lourde, car ils avaient écopé d’un an de prison ferme.
abciss@lequotidien.sn
Grosses bêtises comme nous y habitué tous notre jeunesse.
Il est temps de sévir contre cette jeunesse indisciplinée.
N’ayons pas peur de sévir contre cette jeunesse, qui insulte, qui agresse, qui tue pour la simple cause d’une mauvaise éducation.
L’image de la République du Sénégal, est ternie partout dans le monde par e comportement de cette jeunesse hybride ( entre humain et animal ).