Pour renforcer la surveillance et la gestion des ressources halieutiques dans la région de Sédhiou, le ministère des Pêches et des infrastructures maritimes et portuaires a installé les Conseils locaux de pêche artisanale (Clpa) de chaque département. Au-delà de cette initiative, plusieurs programmes de restauration des ressources sont en cours dans la région.Par Seydou Tamba CISSE –

Pour faire face à la rareté des ressources halieutiques causée par le changement climatique et  la surexploitation, et assurer la restauration, le ministère des Pêches et des infrastructures maritimes et portuaires multiplie les initiatives. Le week-end dernier, une délégation de ce département ministériel a procédé à l’installation du  Conseil local de pêche artisanale (Clpa) dans trois départements de la région, notamment Sédhiou,  Goudomp et Bounki-ling. Saloum Sadio, chef de la Division aménagement des pêcheries et gestion des ressources continentales  de la Direction des pêches continentales du ministère des Pêches et des infrastructures maritimes et portuaires,  explique : «Les Clpa sont des instances qui appuient ou qui participent à la gestion des ressources halieutiques. Depuis fort longtemps,  des ressources étaient gérées  par les ministères, l’Etat, parce que ce n’est pas une compétence transférée, mais il a été constaté, depuis un certain moment, la rareté des ressources, il y a beaucoup de conflits et  la gestion pose problème. L’Etat a changé de paradigme pour impliquer davantage les acteurs. Maintenant, pour mieux les impliquer, il faut qu’ils y aient  des instances officielles qui soient des répondants de l’Etat dans les structures. Donc, ces Conseils locaux de pêche artisanale seront présidés par les préfets. Donc, dans la région de Sédhiou, il y en aura 3. A Bounkiling, à Sédhiou et à Goudomp. Il y a  un coordonnateur qui est un acteur de la pêche, le secrétariat est assuré par le service de pêche, et il y aura trois commissions.»

Alioune Diop, Inspecteur régional des pêches et de la surveillance de Sédhiou, perçoit cette initiative comme un  moyen d’organisation du secteur de la pêche qui  souffre d’organisations et liste les avantages de ce dispositif liés à une meilleure participation des pêcheurs dans la gestion des ressources, une autonomie financière des pêcheurs avec l’octroi des permis, au moins 60% de l’argent versé vont retourner aux pêcheurs, la même chose pour les cartes mareyeurs. L’Etat va accorder un budget au conseil local de pêche artisanale, c’est une porte d’entrée pour les pêcheurs, entre autres.  Enfin, il a rappelé plusieurs initiatives en cours dans la région de Sédhiou, à savoir le projet de repeuplement des plans d’eaux, la construction du service régional de pêche, le plan de d’aménagement de la crevette,  la réhabilitation du centre de pêche de Goudomp,  l’appui de pêcheurs en règle et en gilets de sauvetage…
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