Depuis deux mois, les pêcheurs de Cayar sont confrontés à des difficultés pour s’approvisionner en carburant. Leurs activités tournent ainsi, au ralenti. La Sar de son côté, explique avoir repris la fourniture normale.

«Il y a assez de poissons en mer mais malheureusement, les pêcheurs ne peuvent pas y aller, parce qu’il n’y a pas une seule goutte d’essence de pirogues dans les stations des quais de pêche. C’est une première au Sénégal. Nous ne comprenons pas l’origine de cette pénurie qui affecte nos activités», fustigent les pécheurs de Cayar, qui observent un mouvement d’humeur national de Cayar à Saint-Louis pour protester contre la pénurie de carburant qui dure depuis 2 mois. Selon Madické Seck, président du Collège des pêcheurs, cette pénurie à des conséquences graves sur la campagne puisque dit-il, leurs activités ont été ralenties par la pénurie. «Les pêcheurs croisent les doigts du matin au soir sur la plage de Cayar». Ainsi interpelle-t-il le président de la République Macky Sall pour trouver une solution à cette crise du secteur de la pêche qui perdure depuis plus de deux mois. Pour dire, selon le président du collège des pêcheurs, Madické Seck, «les pêcheurs ont fini par accoster leurs pirogues sur la plage pour ne pas perdre doublement». Il relève que «c’est la Société africaine de raffinage (Sar) qui était chargée de nous fournir le carburant sous douane. C’est inacceptable que la pêche qui est le deuxième levier économique qui rapporte des milliards soit ainsi paralysée», s’offusque M.Seck. De son côté, la Société africaine de raffinage (Sar) a publié un communiqué pour faire le point de la situation. L’entreprise explique que la «tension» sur le carburant pirogue est due «à la nécessité pour la Sar de produire davantage de produits noirs en lieu et place des essences pour faire face à la demande de la Senelec dont les besoins en diésel ont accru sensiblement pendant cette période». Quoi qu’il en soit, la production depuis le 31 décembre, serait de l’ordre de 2400m3 d’essence-pirogue «pour des besoins de 176m3». Donc, s’il y a pénurie par endroit, c’est que les camions citernes auraient pris du retard, explique le communiqué de la Sar
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