Permis à points, Conseil supérieur de la sécurité, statut du chauffeur,… : Le nouveau Code de la route adopté

Avec l’adoption du nouveau Code de la route, l’environnement routier devrait complètement changer. Va-t-il permettre de réduire les accidents de la circulation ? C’est l’espoir.Par Ousmane SOW
– Les routes sont des mouroirs. Avec l’adoption du nouveau Code de la route par l’Assemblée nationale instaurant le permis à points, l’une des innovations principales de cette loi, les accidents de la circulation pourraient baisser. En tout cas, l’attente autour d’elle est grande. «Ce nouveau Code de la route vise à promouvoir une meilleure gestion de la circulation routière, dans le cadre de systèmes collectifs de transports modernes, sûrs, confortables et durables», déclare Mansour Faye, ministre des Transports terrestres et du désenclavement.
Ce toilettage des textes était devenu inéluctable à cause des drames causés par les transporteurs routiers. Entre 2017 et 2020, 3000 personnes ont été tuées sur les routes. Un vrai drame qui appelle à des réformes ardues comme la réforme du Code de la route avec le durcissement des sanctions, la lutte contre le transport irrégulier, le renforcement des conditions de délivrance des permis de conduire, la réorganisation des auto-écoles. «Il est apparu indispensable d’adapter la législation relative à la politique de l’Etat dans le sous-secteur des transports, eu égard à la recrudescence notée des accidents de la route.» «La sécurité dans les transports routiers est devenue une préoccupation majeure des pouvoirs publics. Le projet de loi relatif au Code de la route consacre un durcissement des sanctions pour mieux lutter contre l’insécurité routière», explique Mansour Faye. Pour lui, ce Code de la route «va contribuer à réduire le nombre trop élevé de décès sur les routes».
Il faut noter que les innovations majeures portant Code de la route sont relatives au statut du conducteur, des dispositions techniques et administratives relatives au véhicule et du permis à points applicable d’ici trois ans, les sanctions applicables aux diverses infractions, la création du Conseil supérieur de la sécurité et de l’éducation routière, le passage obligatoire à l’auto-école pour tout candidat au permis de conduire. «Le nouveau Code de la route prend en compte la réforme de l’examen du permis à conduire et la création d’un statut particulier pour les chauffeurs professionnels», annonce Mansour Faye, qui souligne que l’adoption de ce nouveau document est une obligation communautaire, car il permet au Sénégal de se conformer à la directive numéro 15-2009-Cm de l’Uemoa, du 25 septembre 2009, portant organisation du système de formation à l’obtention du permis de conduire au sein des huit Etats membres. «Cette loi se conforme également à la directive numéro 12-2009-Cm de l’Uemoa, portant institution d’un schéma harmonisé de gestion de la sécurité routière dans les Etats membres», a expliqué Mansour Faye.