Les permis roses délivrés à Dakar resteront valables jusqu’au 31 décembre. En conférence de presse hier, le directeur des Transports routiers, Cheikh Oumar Gaye, en a fait l’annonce après avoir décrié l’attitude des Sénégalais qui n’ont toujours pas remplacé leur ancien permis.

«L’Etat du Sénégal a démarré la modernisation de la gouvernance et de l’administration des titres de transport officiellement depuis le 3 septembre 2018. Après que le chef de l’Etat a lancé le projet depuis le 3 août 2018 par voie réglementaire, le délai de remplacement des titres de transport avait été fixé par arrêté du 30 janvier, portant le numéro 171471, pour fixer cette durée à un an, à compter de la date de l’ouverture des services. On a commencé à remplacer les permis de conduire le 3 septembre. Ça veut dire qu’officiellement et légalement la durée de remplacement devait expirer effectivement le 3 septembre 2019», a rappelé hier le directeur des Transports routier Cheikh Oumar Gaye, lors d’une conférence de presse. Ce, pour annoncer que la date limite de validité des ancien permis est repoussée jusqu’au 31 décembre.
Il a déclaré : «Macky Sall a donné des instructions au ministre des Infrastructures, trans­ports terrestres et du désenclavement, Oumar Youm, afin de prendre toutes les dispositions pour prolonger le délai jusqu’au 31 décembre 2019 pour les permis qui sont délivrés à Dakar. Dépassé cette date, les permis qui sont délivrés à Dakar en format papier ne seront plus valides en circulation.» Et pour les permis qui sont délivrés dans les régions, les délais courent jusqu’à la date anniversaire de leur début d’ouverture de service.
Pour cause, après l’annonce de la fin de validité des permis de conduire délivrés à Dakar qui était fixée le 3 septembre, de nombreuses personnes ont investi les différents lieux de confection des permis de conduire, «causant même des troubles à l’ordre public. Parce qu’il y avait beaucoup de bousculades un peu partout sur les sites d’enrôlement».
M. Gaye a fortement déploré cette attitude des Sénégalais qui attendent toujours les derniers moments. Selon lui, sur un objectif global d’1 million de permis de conduire qui figurent sur la base de données, seuls 30% sont déjà remplacés. Ce qui avait créé «un problème dans la planification de nos projets, mais aussi dans la poursuite de cette organisation liée à ce type de transport».
Pour le directeur des Transports routiers, cette situation pouvait bel et bien être évitée depuis le début, car «une vaste campagne de communication sur le plan institutionnel, des séances de Crd dans toutes les régions, des séances d’explication à toutes les occasions, nous ont permis de vulgariser et de communiquer suffisamment sur ce délais et sur le remplacement des titres de transport, en l’occurrence les permis de conduire», a-t-il expliqué.
Il faut préciser que la fin de la validité des permis roses n’est point synonyme de l’arrêt de remplacement des permis de conduire. «Les différents sites vont continuer à travailler. Au contraire, on a même doublé, voire triplé nos capacités d’accueil dans nos différents sites pour permettre à tous nos concitoyens de changer les permis dans les délais impartis», a souligné Cheikh Oumar Gaye.
Stagiaire