Par Dialigué FAYE

– Les perspectives économiques de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) demeurent globalement favorables. En effet, le taux de croissance est attendu à 6,1% en 2022 et à 7,9% en 2023, selon le Conseil des ministres de l’Union qui a tenu le 18 mars 2022, sa première session ordinaire au titre de l’année, dans les locaux de l’Agence principale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) à Lomé, en République togolaise, sous la présidence de Sani Yaya, ministre de l’Economie et des finances de la République togolaise, son président en exercice.
Le Conseil a, tout de même, relevé que «l’Union fait face à des risques liés à l’environnement sécuritaire, à l’accroissement des cours des produits pétroliers et alimentaires importés par les Etats membres de l’Union, ainsi qu’à l’impact des tensions géopolitiques dans le monde». Dans ce contexte, il a exhorté les Etats membres à accélérer les réformes afin de mobiliser davantage de ressources fiscales, d’assurer l’efficience des dépenses publiques et de favoriser une meilleure programmation dans la gestion budgétaire. Selon un communiqué de la Bceao, «les ministres ont insisté sur la nécessité de prendre les mesures idoines pour renforcer les capacités locales de production et améliorer la disponibilité sur les marchés des produits de première nécessité».
Pour l’année 2022, souligne le Conseil, «le taux de croissance du Produit intérieur brut (Pib), en termes réels, est estimé à 5,5%, après une réalisation de 1,8% en 2020, sous l’effet de la mise en œuvre de mesures de relance économique par les Etats membres ainsi que du maintien d’une politique monétaire accommodante par la Bceao».
Les ministres ont relevé d’après le document, «l’accentuation des tensions inflationnistes dans l’Union au quatrième trimestre 2021 et durant les premiers mois de l’année 2022, à l’instar des autres régions du monde. Le niveau général des prix s’est accru de 5,0% au quatrième trimestre 2021, par rapport à la même période de l’année précédente, après une hausse de 3,8% un trimestre plus tôt. Cette augmentation des prix est imputable essentiellement à la baisse de la production agricole locale, au renchérissement des produits alimentaires importés et aux difficultés d’approvisionnement des marchés, induites par les crises sanitaire et sécuritaire dans certains pays. Pour l’ensemble de l’année 2021, le taux d’inflation est ressorti à 3,6%, après 2,1% en 2020». Le Conseil des ministres a également noté que «le déficit public global, base engagements, dons compris, s’est établi à 5,9% du Pib en 2021 contre 5,6% en 2020. Cette situation reflète l’accélération des investissements publics dans le cadre des plans de relance mis en œuvre par les Etats membres afin de porter la croissance économique de l’Union à son niveau d’avant la crise sanitaire liée à la Covid-19».
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