Avec la mise en service de la troisième usine de Keur Momar Sarr (Kms3), les Dakarois pensaient conjuguer au passé le calvaire vécu sous l’ère de la Sénégalaise des eaux (Sde). Malheureusement, ils ont très vite déchanté. Les pénuries ont repris de plus belle. Depuis quatre jours, plusieurs quartiers de la capitale sénégalaise et sa banlieue sont sans eau. Des Parcelles assainies aux cités Golf, en passant par la cité Fadia, Hamo 5 ; Hamo 6…, des femmes dégoulinant de sueur, sillonnent les quartiers, bidons en bandoulière ou bassine à la tête.
«Depuis lundi, l’eau n’a pas coulé des robinets. Les populations se démènent comme de beaux diables pour trouver le liquide précieux. Pour atténuer la souffrance des populations, des citernes sont mobilisées, mais cela ne règle pas l’affaire…», déplore un habitant des Hamos. Dépité, le quadragénaire ajoute : «Avec l’arrivée de Sen’Eau, aucun changement positif n’a été noté. On dirait que c’est la Sde qui est toujours là. On se demande même pourquoi l’Etat a attribué la gestion à Sen’Eau ? La société nous de prive d’eau sans prévenir. Et l’Etat laisse faire.»
Dans un document, la société Sen’Eau, qui gère la distribution en eau potable de l’agglomération de Dakar, invoque des travaux de confortement et de maintenance sur la conduite Alg3. «L’usine Kms3 est donc indisponible en ce moment.
Par conséquent, plusieurs perturbations sont toujours notées dans plusieurs quartiers de Dakar, et sa banlieue, Thiès, Kébémer, etc.
Toutes les équipes sur place travaillent depuis lors pour finaliser les travaux dans les meilleurs délais», note Sen’Eau.
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