La présidente de Femme éducation eau et vie (Feeda), Mme Binta Guèye, a décrié avec la dernière énergie la non-déclaration des enfants à la naissance à Pire, où est basée son Ong. C’était en marge de la célébration de la 11ème édition du prix Lara Araldi ou l’excellence au féminin. «Ce qui me fait mal au niveau de Pire et environs, c’est la non-inscription des enfants à la naissance», dénonce Mme Guèye qui explique : «Si vous prenez le cas du lycée de Pire, les vingt meilleures filles dont certaines ont obtenu des moyennes allant jusqu’à 17/20 et qui devaient faire le concours d’entrée au lycée d’excellence de Diourbel, seules deux ont des jugements supplétifs. Toutes les autres ne pourront pas se présenter à ce concours. Leurs dossiers ont été rejetés parce que simplement leurs parents ne les avaient pas inscrites sur les registres dès la naissance. C’est en classe de Cm2 qu’elles ont obtenu le jugement devant leur permettre de faire l’examen d’entrée en sixième. Et ces jugements ne leur permettent pas de postuler pour ces lycées d’excellence», a-t-elle dit. Elle plaide ainsi que «cette violence faite aux enfants de Pire et environs» soit réglée.
Revenant sur la cérémonie marquant la 11ème édition du prix Lara Araldi ou l’excellence au féminin qui a primé les 80 meilleures élèves de la localité, en plus de 57 prix spéciaux décernés aux élèves qui se sont les plus distingués dans les matières scientifiques, la présidente de la Feeda indique que ces prix spéciaux répondent à une volonté de promouvoir les filières scientifiques. «Aujour­d’hui que nous avons fini de relever les défis de la scolarisation des filles, de leur maintien à la l’école et de la lutte contre les mariages précoces, le nouveau défi que nous nous sommes assignés est celui de la promotion des filières scientifiques qui offrent plus de débouchés.» Et de se réjouir : «Ma satisfaction est que parmi les nombreuses filles qui fréquentent aujourd’hui les grandes écoles et universités de ce pays et d’ailleurs, une d’entre elles, Aïssatou Guèye, vient de décrocher son diplôme en Hydrogéologie au même titre que notre président de la République. Pour cette nouvelle promotion, la meilleure qui d’ailleurs a décroché son Bac avec la mention Bien est aussi admise au concours d’entrée à l’Ecole militaire de la santé. Et les cas sont nombreux.»