PJF – Rejet de sa liberté provisoire : FARBA INTERJETTE APPEL

Il n’a pas perdu de temps. Après qu’on lui a notifié l’ordonnance de refus du président du Collège des juges d’instruction du Pjf d’accorder une liberté provisoire pour raisons médicales à Farba Ngom, Me Baboucar Cissé a aussitôt interjeté appel. Une manière de maintenir la pression. Par B. SAKHO –
C’est un combat judiciaire qui est lancé. Après avoir reçu notification de l’ordonnance du président du Collège des juges d’instruction financiers en charge du premier cabinet au Pool judiciaire financier (Pjf), qui refuse à Farba Ngom sa liberté provisoire mais lui accorde un transfèrement au Pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec, Me Baboucar Cissé a décidé d’interjeter appel. Il a déposé sa requête hier au niveau du greffe de la Chambre de jugement près le Pjf, pour poursuivre son combat afin de faire bénéficier d’une liberté provisoire à son client pour des raisons médicales.
C’est un nouvel acte pour refonder un espoir basé sur les conclusions des deux rapports d’expertise qui ont abouti à la conclusion que l’état de santé du député-maire des Agnams «n’est pas compatible avec le milieu carcéral». Autant le procureur de la République près le Pjf et l’Agent judicaire de l’Etat assument leur opposition à cette éventualité, autant les organisations de la Société civile comme Amnesty, la Raddho, la Cndh, dirigée par Pr Amsatou Sow Sidibé, ont réitéré leur appel à sa libération pour des raisons humanitaires. Elles se sont basées sur les résultats de la dernière contre-expertise demandée par le Pjf. Menée par Dr Ousmane Dièye, Pr Papa Saliou Mbaye et Pr Serigne Maguèye Guèye, elle alertait sur un éventuel risque de «mort subite nocturne», si des mesures médicales urgentes ne sont pas prises pour libérer le député. Ils avaient partagé un tableau clinique affolant du détenu écroué depuis le 27 février, en même temps que Tahirou Sarr.
Farba Ngom a été placé sous mandat de dépôt pour «association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de blanchiment de capitaux, blanchiment de capitaux en bande criminelle organisée, escroquerie sur les deniers publics et complicité d’abus sociaux» sur un montant de 31 milliards de francs Cfa, à la suite d’un rapport accablant de la Centif.
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