Placé sous mandat de dépôt à six reprises pour divers délits : Malick Ba, un cas à la barre

Malick Ba peine à vaincre ses vieux démons. Condamné à 6 reprises pour meurtre, violence et autres, il n’a encore rien retenu de ses multiples séjours en prison. Cette fois-ci, il lui est reproché des faits de persécution et d’intimidation avec un coupe-coupe et une barre de fer. Pour ce motif, le mis en cause a été déféré au Parquet pour violences et voies de fait, menaces de mort et détention d’armes blanches.Par Justin GOMIS
– Malick Ba n’aime pas la liberté tant il enchaîne les ennuis judiciaires. A la Médina où il vit, les habitants ne voulaient plus le voir même en peinture. Alors qu’il était sous l’emprise de l’alcool et proférait des injures et des menaces, ils l’ont conduit au commissariat de la Médina. Il aurait menacé de mort les habitants de son quartier. Des menaces qu’il a mises en exécution le 15 avril 2021 vers 23 heures en s’attaquant à ses voisins et habitants du quartier avec un coupe-coupe et une barre de fer. Suite aux conseils de certains notables du quartier, il a été conduit au Commissariat de la Médina en vue de ramener la quiétude dans la zone.
Interrogé au poste de police, le mis en cause a reconnu les faits sans ambages. Ce jeune éleveur, né en 1982, a été arrêté et déféré au Parquet à six reprises pour des faits de meurtre en 2005, coups et blessures volontaires en 2014, vol commis avec violences en 2017, violences et voies de fait en 2018, violences et voies de fait en 2019, coups et blessures volontaires en 2020, violences et voies de fait, injures publiques, menaces de mort en 2020.
C’est un homme connu des fichiers de la police et des prétoires. Face aux enquêteurs, Malick Ba n’a pas cherché à altérer la vérité. Par contre, il explique son acte par son état d’ivresse avant de se confondre en regrets. «Ce jour-là, vers les coups de 23 heures, mes frères et mon ami Diaffé Ngom, domiciliés à la rue 5 de la Médina et autres, voulaient me sortir du milieu de la drogue. Ils n’ont jamais cessé de me provoquer, ils ont tenté à maintes reprises de m’envoyer en prison en m’accusant d’être un vendeur de drogue, quelqu’un qui ne cesse de perturber leur tranquillité dans le quartier. Pour me défendre je les ai menacés de mort. J’ai décidé de les persécuter dans le but de les intimider avec un coupe-coupe et une barre de fer que je détenais», avoue-t-il. A l’en croire, il n’était pas en possession de tous ses moyens au moment des faits. «J’ai hérité d’une puissance mystique de mon guide religieux qui ne cesse de me perturber», dit-il pour essayer de se disculper. Il a été déféré devant le Parquet, qui décidera de le placer sous mandat de dépôt.
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