Si cela ne tenait qu’à lui, la célèbre robe noire, Me Ciré Clédor Ly, aimerait que des poursuites pour «haute trahison» soient engagées contre le Président Macky Sall. L’ancien avocat de Ousmane Sonko justifie cela par les dernières décisions prises par le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye et qui ont été abrogées par ce dernier après sa prise de fonction.Par Malick GAYE –

Va-t-on vers des poursuites judiciaires contre Macky Sall ? En attendant d’avoir une réponse du gouvernement, qui est pour une «justice et non pour une vengeance», l’avocat constitué pour plaider dans de nombreuses affaires affirme qu’il y a matière à poursuivre l’ancien président de la République. Dans une tribune, Me Ciré Clédor Ly détaille le bien-fondé de ses arguments.

Les «actes de dernière minute ou post-électoraux savamment pensés et froidement exécutés pour des objectifs socio-économiques de déstabilisation», pris par l’ancien Président Macky Sall après la Présidentielle, «ne relèvent pas seulement de l’inélégance ou de l’indélicatesse princière», d’après Me Ciré Cledor Ly. Ils sont assimilables à de «la haute trahison et méritent une mise en accusation, en raison des conséquences désastreuses qu’ils induisent si la nouvelle gouvernance ne trouve une parade rapide». Par conséquent, l’avocat demande à la Communauté internationale de «ne protéger personne sous peine de complicité et de recel de malfaiteurs engageant la responsabilité personnelle des Etats responsables et des chefs d’Etat receleurs, car la Convention de Vienne n’a pas vocation de protéger les corrupteurs, les «blanchisseurs» d’argent sale, les criminels financiers et ceux qui ont commis des atteintes graves à la démocratie et à l’Etat de droit». Ainsi, pour Me Ciré Clédor Ly, en s’attaquant à «l’anarchie juridique et aux injustices enrobées d’une fausse légalité par le pouvoir battu démocratiquement à plate couture, lors de la dernière élection, le tandem Diomaye-Ousmane, qui a commencé par abroger les décrets de la dernière heure, a donné un signal fort sur le sort réservé à tous les actes administratifs et contractuels, qui lèsent les intérêts des citoyens, ne sont pas compatibles avec la bonne gouvernance et les intérêts de la Nation, ou, puent la corruption à mille coudées, les délits d’initiés, le népotisme ou le favoritisme».
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