Plaidoyer pour l’application du Code de la presse : Les acteurs appellent l’Etat à un traitement diligent

La Coordination des associations de la presse (Cap) demande à l’Etat d’accélérer la signature des décrets d’application du Code de la presse. Le sujet et la nouvelle convention collective des médias ont fait l’objet de débat hier, au Cesti, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Les journalistes veulent l’application du nouveau Code de la presse en mode «fast track». Autrement dit, ils souhaitent la signature des décrets d’application très rapidement après le vote du Code en juin 2017 par l’Assemblée nationale. Hier, la Journée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti). Des panels autour des thèmes «Nouveau code de la presse : défis de sa mise en œuvre ? Convention collective : quels avantages pour la sécurité du journaliste ?» ont été animés en présence des membres de la Coordination des associations de presse (Cap). Pour le coordonnateur du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie (Cored), les professionnels des médias doivent intensifier la lutte pour d’abord l’établissement de la carte nationale d’identité de presse. D’ailleurs, Bakary Domingo Mané estime qu’«il faut qu’on commence à élever la voix. Parce que si on ne le fait pas, ils vont encore traîner les pieds, car ils n’ont aucun intérêt à avoir une presse professionnelle. Il faut qu’on se batte pour que tout soit mis en place pour une presse libre».
Par ailleurs, Abdoul Aziz Bathily, l’un des négociateurs de la nouvelle convention collective, est revenu sur les avantages qu’elle offre si elle est adoptée après les négociations entre le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) et le Conseil des éditeurs et diffuseurs de presse du Sénégal (Cedps). Il dit : «Au niveau de la grille salariale, il y a dix classes, contrairement à l’époque où il y avait moins de dix classes. Aujourd’hui, le journaliste, au lieu qu’il ne démarre à la classe 3 comme à l’époque dans l’ancienne convention, il démarrera à la classe 5 de l’actuelle convention avec une différence au moins de plus de 56 mille francs Cfa de salaire par rapport à cette convention. Le salaire de base, c’est plus de 221 mille francs Cfa par rapport au salaire de base de l’ancienne convention qui était de 169 mille. Plus maintenant les autres avantages : il y a les décorations qui n’existaient pas dans la convention. Et celles-ci sont aussi rémunérées.» Il a également souligné d’autres avantages comme le droit à l’expression qui autorise le journaliste à faire un commentaire sur tout ce qui touche à sa profession. Mais aussi la Convention assure la disponibilité qui est maintenant encadrée pour permettre aux professionnels de se libérer dans un délai déterminé, mais sur demande. Pour le cas des femmes en état de grossesse, un espace de travail beaucoup plus sécurisé doit être aménagé dans les lieux de travail. Sans oublier la durée de stage qui est désormais limitée aussi.
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