Pour une abrogation de la loi d’amnistie et une enquête sérieuse et indépendante sur les violences politiques qui ont secoué le pays pendant ces dernières années. Tel est le plaidoyer du coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck, auprès des députés et du gouvernement. Par Ousmane SOW –

Birahim Seck, coordonnateur du Forum civil, a plaidé pour l’annulation de la loi d’amnistie actuellement en vigueur. S’exprimant lors d’un atelier sur le thème : «Lutter contre l’impunité des violences politiques pour consolider l’Etat de Droit et la démocratie», il a exhorté les parlementaires à soumettre une requête à l’Assemblée nationale pour annuler cette loi, selon lui controversée. Coordonnateur du Forum civil section sénégalaise de Transparency international, Birahim Seck a insisté sur la nécessité pour l’Etat d’ouvrir une enquête sérieuse et indépendante afin de situer les responsabilités. «Cette loi d’amnistie doit être abrogée, quelles qu’en soient les conséquences juridiques», a-t-il déclaré.

Lors de cet atelier, Seck a déploré les témoignages recueillis, révélant un déficit de prise en charge des victimes et de leurs familles. «Nous avons entendu des témoignages profondément déplorables des participants. Nous lançons un appel aux autorités pour qu’elles prennent en charge les victimes, en termes de suivi et de réparation, ainsi que leurs familles qui souffrent également», a-t-il lancé, exhortant le gouvernement à ouvrir «une enquête sérieuse et indépendante pour déterminer les responsabilités», notamment sur le système de recrutement des Forces de sécurité lors des différents événements, ainsi que sur les cas de meurtre ou de disparition signalés au Sénégal tels que «les affaires Fulbert Sambou et Didier Badji, parmi d’autres».

Birahim Seck a en outre invité le gouvernement à mettre en place une structure dédiée à la gestion des victimes, soulignant que «les blessures sont profondes et que ces personnes ont besoin d’assistance et de réparation. C’est pourquoi nous appelons à la lutte contre l’impunité, à la redevabilité et à la justice».