Pour la protection ainsi que la réinsertion des albinos, un panel a été organisé au musée Henriette Batilly hier. Selon les organisateurs, l’objectif est de sensibiliser sur l’albinisme mais aussi appeler l’Etat à appuyer cette couche sociale souvent prise pour cible.

La protection et la réinsertion des albinos. C’est le défi des acteurs ayant pris part au panel sur l’albinisme organisé hier au musée Henriette Batilly. D’après Mouhamadou Bamba Diop, président de l’Association des albinos du Sénégal (Anas) et directeur du Centre pour la promotion et la réinsertion des albinos, basé à Thiès, il y a beaucoup d’albinos qui viennent de la sous-région et de l’intérieur du pays et qui s’adonnent à la mendicité. Pour cela, un projet dénommé «Victim fun» va être lancé prochainement. «Le projet va compter sur l’appui des Nations unies et le but est de récupérer ces albinos en les protégeant mais aussi en les aidant à avoir la formation pour qu’ils aient des moyens afin d’être des acteurs dans leur milieu», explique M. Diop. Qui ajoute que les problèmes rencontrés au niveau du centre qu’il dirige sont liés à l’absence de politique vis-à-vis des albinos au Sénégal. «Le centre subit d’énormes difficultés, d’énormes dégâts parce qu’il tarde à trouver de partenaires stratégiques mais aussi des subventions venant de l’Etat. Nous avons toujours eu à le souligner, que l’absence de politique liée à l’albinisme fait en sorte que l’association rencontre d’énormes difficultés pour prendre en charge ses membres au niveau de l’obtention de crèmes solaires qui coûtent excessivement cher et le budget que nous recevons de l’Etat, qui est à hauteur de 500 mille francs, ne peut même pas prendre en charge 6 flacons de crème solaire pour un albinos».
Par ailleurs, un autre projet sera créé en collaboration avec Osiwa pour une mise en application de la législation pour la défense des droits des albinos.
Pour Maah Khoudia Keïta, bassiste et activiste mais également albinos, la famille doit être au centre de l’encadrement de la personne vivant avec l’albinisme comme ce fut le cas avec elle. «J’ai eu la chance de naître dans une famille assez islamisée mais aussi assez sensibilisée sur l’albinisme, qui a su m’assister dès mes débuts. J’ai eu cette même chance là à l’école. C’est avec ma fille que j’ai commencé à faire de la musique», a révélé Maah Keïta.
Stagiaire