Le Mondial 2022 que le Qatar va accueillir est de nouveau entaché par une terrible plainte. Le groupe en charge des chantiers est accusé d’esclavage et de traite d’êtres humains entre autres.

Le groupe français Vinci est visé par une plainte grave. L’Ong Sherpa, le Comité contre l’esclavage moderne (Ccem) ainsi que six anciens employés indiens et népalais du groupe au Qatar ont porté plainte contre lui et sa filiale qatarie (en charge des chantiers du Mondial 2022), aujourd’hui à Paris.

Vinci est soupçonné de «réduction en servitude, traite d’êtres humains, travail incompatible avec la dignité humaine, mise en danger délibérée, blessures involontaires et recel».

Une enquête menée en Inde en septembre 2018 a permis à l’Ong de réunir des éléments et témoignages qui ont confirmé une première enquête datant de 2014 au Qatar. Le salaire minimum des plaignants représente moins de «2 % du salaire moyen qatari».

Voici un aperçu des conditions des employés migrants qui travaillent sur les chantiers du Mondial qatari (tel que l’explique l’Ong) : passeports confisqués, entre 66 et 77 heures de travail par semaine, entassement dans de petites chambres avec sanitaires insuffisants, rémunération sans rapport avec le travail fourni, travail sous la menace de licenciement ou de renvoi dans leurs pays respectifs…

Le groupe français a répondu aux accusations : «Vinci réfute, hier comme aujourd’hui, toutes les allégations de Sherpa.» Le groupe de Btp affirme que ses employés ont accès à un coffret «sécurisé dans lequel ils peuvent stocker leur passeport et en disposer quand ils le désirent». De plus, «aucun accident grave lié à la chaleur»n’a eu lieu et les employés ont «une douche et des toilettes pour quatre ouvriers sur la base vie» de Vinci au Qatar. Affaire à suivre…

Mondial 2030 : Les chances du Maroc dopées
Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a proposé au Maroc, lundi 19 novembre, une candidature commune Maroc/Espagne/Portugal pour organiser le Mondial 2030. A en croire Al Massae du 23 novembre, la proposition espagnole est unique puisque pour la première fois la compétition se jouera sur deux continents: l’Europe et l’Afrique. Une initiative qui a bénéficié de l’appui total du roi Mohammed VI, et reçu le feu vert du Portugal qui a applaudi la proposition espagnole. Pourtant, ce même pays s’est montré réticent au début en raison de l’échec de sa candidature commune avec l’Espagne pour l’organisation de la Coupe du monde 2018, remportée par la Russie. Selon Al Massae, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, et son homologue portugais, Antonio Costa, ont finalement exprimé mercredi soir à Valladolid leur enthousiasme quant à l’idée d’une organisation conjointe du Mondial 2030 avec le Maroc. Antonio Costa a qualifié de «bonne idée politique» le projet d’organisation conjointe du Mondial 2030 avec l’Espagne et le Maroc. Il devra maintenant l’exposer au Parlement et aux partis portugais en vue de la discuter.