Quelques mois à peine après son élection à la tête de la Caf, le nom de Ahmad Ahmad est déjà consigné dans un dossier posé sur la table du Tribunal arbitral du sport (Tas). Le président de l’instance africaine de football et son Comité exécutif font l’objet d’un recours introduit par Abdouraman Hamadou, le président de l’Etoile Filante de Garoua. Ce dernier a saisi l’instance de Lausanne pour «contester la décision du Comité exécutif de la Caf du 20 juillet 2017, de passer à l’édition 2019 à une Can à 24 équipes». Pour lui, «cette procédure vise essentiellement à obliger la Caf à revenir à une Can à 16 équipes en 2019, avec le cahier de charges initialement validé».
C’est donc dans cette nouvelle bataille que le numéro un de la contestation de l’exécutif en place à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) s’est lancé il y a peu de temps. Plusieurs constats l’ayant poussé dans sa démarche. D’abord, le «caractère brutal et arbitraire de la décision de la Caf de porter de manière unilatérale de 16 à 24 le nombre d’équipes participant à la phase finale de la Can 2019». Puis, les «conséquences multiformes que pourrait avoir cette décision qui est susceptible à terme de donner à la Caf des motifs pour dessaisir le Came­roun de l’organisation de cette compétition». Non sans oublier de rappeler «la confirmation par le Tribunal arbitral du sport de l’usurpation au sein de l’organe exécutif de la Fecafoot». Or, «compte-tenu, dit-il, de l’incapacité de ces usurpateurs à saisir les juridictions au nom de la Fecafoot, notamment le Tribunal arbitral du sport» et «du caractère vital de l’organisation de cette Can 2019 pour le football camerounais qui en attend des retombées diverses, notamment en termes d’infrastructures», Ab­dou­raman s’appuie enfin sur «les dispositions des statuts de la Fecafoot qui donnent le pouvoir à ses membres d’agir pour sauvegarder l’intérêt de l’Asso­ciation en pareille circonstance».
Dans une vidéo qu’il a publiée sur sa page Facebook, l’homme fort de Garoua promet bientôt de donner les nouvelles de ce combat qu’il compte bien gagner au nom du Cameroun. «C’est notre contribution dit-il, afin de permettre au Cameroun de préserver toutes ses chances d’organiser sereinement en 2019 cette grande fête du football qui fera la fierté de notre pays.» Chaud devant.
Camfoot