L’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) veut contribuer à l’éradication de la délinquance au Sénégal. En conclave ce week-end à Saly, elle a clôturé hier son atelier de finalisation du plan de diagnostic local de sécurité, en partenariat avec la direction de l’Administration territoriale.
Selon son directeur général, le diagnostic permet d’éclairer et de cerner les problèmes de sécurité qui se posent au niveau territorial, qu’il s’agisse de l’atteinte aux personnes ou aux biens ou du sentiment d’insécurité qui habite les populations. C’est pourquoi, dira-t-il, «les enjeux majeurs que renferment les diagnostics locaux de sécurité concernent l’amélioration de la compréhension et du phénomène de la délinquance, la perception et le besoin des populations, mais aussi les pistes de solutions aux problèmes posés. Il constitue ainsi un outil d’analyse, d’action, de suivi-évaluation et de communication. De sa qualité dépendront l’efficacité et l’efficience du plan d’actions à formuler pour venir à bout de l’insécurité au niveau des localités».
Pour y arriver, M. Papa Khaly Niang a précisé qu’il faut l’implication des forces de défense et de sécurité, des élus locaux et des autorités administratives territoriales dans le processus de réalisation et de détermination d’une méthode de collecte des données. La complémentarité des contrats de diagnostic locaux de sécurité avec les autres dispositifs de sécurité sont des aspects qui doivent se trouver au cœur de la réflexion.
Ainsi, au terme de ces travaux, il est attendu de disposer d’un outil d’investigation en matière d’audit de sécurité territoriale performant, partagé et consensuel, permettant dès l’année prochaine d’engager la phase pilote des contrats locaux de sécurité en relation avec la direction de l’Administration générale territoriale, a précisé M. Niang.
Poursuivant son propos, le directeur de l’Asp a annoncé que le choix des collectivités territoriales qui doivent abriter cette phase expérimentale sera éclairé par les résultats auxquels aura abouti l’étude de la délinquance que l’Ecole supérieure d’économie appliquée (Esea) et l’Agence nationale de la statistique (Ansd) sont en train de boucler et seront terminés dans un mois. «Nous osons croire qu’avec les experts présents ici, ayant capitalisé une longue expérience en sécurité, et l’appui technique du cabinet conseil qui ne manqueront pas de nous faire profiter de l’expérience française en la matière, nous arriverons au terme des travaux à des résultats probants à soumettre à l’approbation des hautes autorités», a conclu Papa Khaly Niang.
Le diagnostic local de sécurité qui va aboutir à la signature de contrats locaux de sécurité va permettre à terme de quantifier la délinquance, mieux pour le Dg de l’Asp, c’est un exercice technique qui «va permettre de collecter la délinquance au sens le plus large du terme, au niveau local, afin de définir une stratégie. Après cela, on va vers les contrats locaux de sécurité qui constituent la contractualisation de la sécurité au niveau local, avec les différents acteurs tels que l’Administration territoriale, l’Administration locale et les populations, afin de mieux cerner les questions de la délinquance, avant de les combattre, parce qu’elle doit être comprise, quantifiée avant d’être combattue. C’est à cet exercice qu’on s’est attelé en mettant en place les outils et formé l’ensemble des chefs de services départementaux au niveau national, en appui avec les préfets, afin de prendre en charge la délinquance de manière plus précise et efficace», a soutenu Papa Khaly Niang.
abciss@lequotidien.sn
A LIRE AUSSI...