L’Institut Pasteur de Dakar a lancé hier la plateforme dédiée aux tests de diagnostic rapide du Covid-19 et d’autres pathologies pour «améliorer l’accès au diagnostic des maladies épidémiques et négligées au Sénégal et en Afrique». Cette nouvelle initiative, mise en place grâce à la conjugaison des efforts de plusieurs instituts de recherches, va permettre de trouver des tests pour lutter contre d’autres maladies épidémiques comme Ebola, la rougeole, entre autres, à moindre coût.

La plateforme de fabrication des tests de diagnostic rapide, mise en place par l’Institut Pasteur de Dakar (Ipd), a été lancée hier par le ministre de la Santé et de l’action sociale. «C’est un jalon important dans le renforcement et l’extension de l’écosystème d’innovation, des capacités industrielles et opérationnelles de l’Institut Pasteur de Dakar dans le cadre de sa mission de santé publique et pour la sécurité sanitaire au Sénégal, en Afrique et dans le monde», a dit Dr Amadou Alpha Sall, administrateur de l’Ipd. Que va changer la plateforme Diatropix ? «Sa mission principale est de promouvoir l’accès au diagnostic en Afrique par le développement, la production de tests de diagnostic rapide fiables, de haute qualité à un prix abordable». La plateforme ambitionne de renforcer les systèmes de santé et contribuer à leur résilience à travers l’amélioration de la surveillance des maladies, la prise en charge des patients, la préparation et la réponse aux épidémies, et la planification des politiques de santé, explique Dr Sall.
C’est un modèle «d’accès innovant» qui vise à réduire «les coûts» de dépistage et qui repose sur «quatre piliers essentiels», à savoir «une infrastructure de standard international pour une production locale de haute qualité avec du personnel qualifié, un modèle économique basé sur la mutualisation des frais de fonctionnement de la plateforme à travers une souscription annuelle des bénéficiaires et partenaires de l’initiative, la distribution des tests de diagnostic rapide à prix coûtant un dollar, un partenariat diversifié et inclusif avec des organisations internationales, régionales, na­tio­nales et non- gouverne­menta­­les».
Cette innovation sortie en plein Covid-19 sera élargie à d’autres secteurs de recherches. «Elle a été engagée, dit-il, dans le développement industriel et le transfert de tests de diagnostic rapide pour la fièvre jaune, la maladie à virus Ebola, la rougeole, la rubéole, la méningite bactérienne.» Il faut en revanche informé que cette recherche a été lancée dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 en mars dernier.
En réaction à cette trouvaille, Abdoulaye Diouf Sarr ne dissimule pas sa joie. Selon le ministre de la Santé, «c’est une innovation technologique basée sur un modèle économique pertinent et issu d’un partenariat crédible pour fabriquer au Sénégal des tests de diagnostic rapide selon les normes industrielles internationales à des prix abordables».
Toujours aussi présent dans la recherche, l’Ipd peut évidemment compter sur l’appui de certains partenaires comme les ambassades de l’Allemagne et de Grande Bre­tagne qui ont respectivement promis un financement de 1,2 million d’euros et de 500 mille livres.