Il s’appelle Abdou Ben Sambou, un nouveau membre de l’Apr de Bignona. Le directeur adjoint national du recouvrement est un soutien de taille pour Benno bokk yaakaar et le Président Macky Sall à Bignona. Dans un contexte où la majorité doit inverser la tendance plus que favorable à Pastef de Sonko, Ben Sambou ambitionne aussi d’assumer un statut de leader si le parti lui fait confiance.Quel sens donnez-vous à votre engagement «au service de la communauté» comme vous le dites ?

Le sens de ma démarche, c’est une foi inébranlable à l’éducation et à la formation. Lors de la journée d’excellence du mois de décembre dernier, je disais que les nations se sont construites sur l’éducation uniquement, sans ressources, et j’ai cité l’exemple de la Corée du Sud. D’ailleurs, moi-même, je suis un pur produit de l’école publique sénégalaise. Quand on sort du Sénégal, on se rend compte que ce pays nous a bien formés. Et cela grâce à des hommes et des femmes qui étaient là, debout, pour qu’on puisse arriver là où nous en sommes. Et c’est de notre devoir de renvoyer l’ascenseur.

Vous êtes parrain d’une cérémonie de départ d’un éminent membre de la communauté éducative. Quelle appréciation faites-vous de cet engagement de plus ?
Vous vous souvenez quand même que Thionck-Essyl est un terreau fertile de production de cadres. Et cette dynamique doit être maintenue en œuvrant à ce que Thionck-Essyl continue d’en produire davantage. Peut-être que nous sommes déjà à des stations, mais nous aimerions que des jeunes deviennent des ingénieurs à la Nasa ou travaillent à la Sillicon Valley. C’est dire que nous croyons fermement à l’éduction et à ce que nous sommes en train de faire pour que demain nous puissions récolter les fruits pour le bien-être de la Casamance et du Sénégal.

Cette cérémonie a eu une forte dose culturelle avec la connexion des peuples du Bandial et du Blouf. Pensez-vous que la culture puisse être un moyen fédérateur, de raffermissement des liens communautaires ; et ce, dans ce contexte où les fondements de la Nation sont ébranlés ?
Absolument ! Dans nos milieux, la culture constitue quand même un puissant élément fédérateur. La preuve, lors des épreuves de circoncision, ici à Thionck-Essyl, tous les villages avec lesquels nous avions des relations ancestrales très fortes étaient présents. De même, quand ces villages organisaient, les initiés de Thionck-Essyl étaient présents. C’est pour vous confortez dans ce que vous dites. Dans notre réalité méridionale, la culture est un puissant vecteur de symbiose. Et dans le cadre de notre développement, on peut réaliser beaucoup de choses à travers la culture.

Un technocrate dans le landerneau politique. Pourquoi avoir franchi le rubicon ?
Le sens de mon engagement, je le dois plus à mes camarades, des jeunes présents à mes cotés et qui me donnent des conseils utiles et qui ont manifesté un intérêt pour moi afin que je m’engage en politique. Dieu merci, j’ai suivi leurs conseils et j’ai décidé d’appuyer le président de la République Macky Sall dans ses actions. Je dois dire également que quand vous avez un fils du terroir Ablaye Badji, ministre-conseiller du président de la République, qui est si proche des arcanes du pouvoir, je me devais de le soutenir. Mon engagement au sein de l’Apr est parti de cela. Sachez que je me suis rendu compte que j’aurais dû entrer en politique un peu plus tôt comme me l’avaient suggéré mes amis.

Vous descendez dans l’arène politique au moment où Bby est mal en point depuis la Présidentielle. Avez-vous une recette miracle pour changer la donne ?
Je suis convaincu qu’en politique, il n’a pas de recette miracle. Il faut tout simplement travailler, se rapprocher des populations comme on l’a fait. Je n’ai pas l’habitude de danser, mais je l’ai fait avec ma communauté. Et on doit aussi mener des actions à forte portée sociale et communautaire. Je pense que si vous le faites, vous pouvez espérer grappiller de l’électorat. Et, de mon point de vue, renverser la tendance dans le département de Bignona n’est pas chose difficile. Il suffit juste d’occuper le terrain. C’est ce que nous faisons depuis quelque temps car la nature a horreur du vide.

Quel message lanceriez-vous à cette jeunesse désœuvrée ?
Si j’ai un conseil à donner à la jeunesse, s’inspirant de mon expérience personnelle, je leur demanderais d’être patients. Avec des camarades de la Fac, nous avons pu être patients, très endurants. Mais malheureusement, les jeunes d’aujourd’hui sont à mon avis un peu pressés. Pour être inspecteur principal des Impôts, être là où je suis, j’ai fait 24 ans de banc, 24 années à étudier.

Pensez-vous, à la lumière de vos nombreuses actions, que le pacte est scellé entre vous et la jeunesse du Blouf ?
Oui le pacte est scellé, il nous reste seulement à l’approfondir et le maintenir. Mais je pense que l’amour entre la jeunesse, les populations locales et nous a déjà pris forme. Et c’est comme votre épouse, il faut l’entretenir telle une fleur pour qu’elle ne se fane pas.

Et aujourd’hui, quelles sont les ambitions politiques immédiates de Ben Sambou ?
Je n’ai pas d’ambitions personnelles proprement dites. J’évolue dans le cadre d’un parti politique structuré et organisé qui, le moment venu, décidera de ce qui sera le mieux pour les populations.

Etes-vous prêt à assumer un leadership dans le département de Bignona ?
Vous savez, quand vous voulez entrer en politique, si vous n’êtes pas prêt, cela ne vaut pas la peine. C’est dire que si les structures du parti me désignent comme leader, je l’assumerai volontiers. Et étant un homme très réfléchi posant des actes réfléchis, je confirme que j’assumerai ce leadership.