Aliou Ngaïdo, responsable apériste aux Etats-Unis, en vacances au Sénégal, constate qu’il y a une «connexion mystique» entre le nom de Macky Sall et sa fonction. Conseiller spécial du chef de l’Etat, il ne doute pas que le bilan de son candidat suffit pour le réélire en 2019, dès le premier tour.

Comment êtes-vous entré en politique ?
La politique, c’est comme la lutte. Quand vous ne luttez pas, il y a des gens qui peuvent lutter et tomber sur vous et casser votre pied ou votre bras. Mieux vaut faire de la politique pour se défendre et défendre les intérêts de son pays, de sa ville ou son village. Le Président Macky Sall a fait appel à moi en 2007, alors qu’il était Premier ministre. Il m’a convaincu et je me suis engagé à ses côtés. J’ai cheminé avec lui  jusqu’à la réélection du Président Abdoulaye Wade. Quand il a été victime d’une injustice au sein du Pds, je me suis battu à ses côtés et je l’ai soutenu jusqu’au bout. Nous nous étions alors déterminés et engagés à le conduire au Palais. Et avec l’aide de Dieu, il est devenu président de la République. Mais je précise que j’ai d’abord milité au Parti socialiste avant de me détourner définitivement de la  politique. J’étais plutôt actif dans la vie associative. Je suis actuellement le président de Pulaar Speaking des Etats-Unis d’Amérique qui compte 6 pays membres. L’association regroupe des membres ayant en commun la langue pulaar. Dans le Pulaar Speaking, il y a des wolof, des sérères, des sarakholés. La structure compte 6 000 membres. C’est une association apolitique, son but est de faire dans le social et d’intervenir dans le domaine culturel.

Le Bilan du Président Macky Sall suffit-il pour le réélire dès le premier tour en 2019 ?
J’ai toujours dit qu’on défend quelque chose qui n’est pas palpable. On n’a pas besoin de discourir sur le bilan du Président Macky Sall parce qu’il saute à l’œil, il est palpable. Même une personne aveugle sait que ce bilan est positif. On n’a pas besoin de faire le tour des télés et des radios pour chanter ses réalisations qui parlent d’elles-mêmes. Les derniers joyaux qu’il a inaugurés sont là pour le prouver. Il s’agit de l’Arène nationale et du Dakar-Arena. C’est bien de parler de ses projets, mais il y a encore plus important que cela et qu’on passe sous silence : c’est la démarche du Président Macky Sall qui est en train de changer la mentalité des Sénégalais. Le chef de l’Etat a réussi à réhabiliter l’amour de la Patrie. Auparavant, les élèves du Ci ne pouvaient même pas chanter l’hymne national. Il a misé sur l’éducation civique qui est un investissement, peut-être invisible, mais à long terme.

La région de Matam continue de souffrir de son enclavement malgré le soutien apporté au Président Macky Sall en 2012 ?
Il y a quelques années, personne ne pouvait imaginer que la route Linguère-Matam allait être bouclée. Jetez un coup d’œil sur le pont de Matam, qui pouvait imaginer que cette infrastructure allait sortir de terre ? En 2012, lorsque le Président Wade s’est rendu compte que la région de Matam roulait pour le Président Macky Sall, il a demandé aux Chinois d’arrêter les travaux et de plier bagages. Une fois que Macky Sall est arrivé au pouvoir, les travaux du pont ont repris et aujourd’hui, c’est une voie empruntée par tous les Matamois. Les travaux de la route Ndioum-Bakel sont en train d’être accélérés. On dit que les routes ne se mangent pas. Mais sans routes, on ne peut pas entrevoir le développement. Un pays ne peut se développer sans infrastructures. Matam est aujourd’hui désenclavé grâce à la route Matam-Linguère. Mieux, il y a des villages qui n’ont jamais cru qu’ils verront un jour de l’électricité. Bref, le  changement se sent partout au Sénégal.

Peut-on parler de bilan alors que Dakar souffre d’un manque d’eau qui dure depuis plus de trois mois ?
Effectivement, ça c’est vrai. Je me rappelle en 2011, j’ai quitté les Etats-Unis, je suis arrivé ici à 7 h du matin. A ma descente d’avion, il y a eu coupure d’électricité. Je pensais que ce serait une coupure qui ne durerait que quelques minutes. A ma grande surprise, le courant n’est revenu qu’à 19 h. Donc, 12 heures de coupure. J’étais choqué. Vous vous rendez compte des énormes efforts déployés par le Président Macky Sall pour mettre fin à ces délestages ? Alors pour la pénurie d’eau, je demande au Peuple de garder sa patience. C’est vrai que les gens souffrent de cette pénurie d’eau. Qu’ils sachent que le gouvernement s’emploie jour et nuit pour régler définitivement cette question. Beaucoup d’argent a été dégagé pour engager des travaux. Le directeur de la Sones a fait une sortie pour donner une garantie que cette difficulté sera résolue. Alors, si Macky Sall a mis fin aux délestages, il mettra aussi fin au manque d’eau.

Les plus sceptiques disent que Macky Sall risque de ne pas avoir un second mandat ?
La réélection de notre candidat au premier tour sera facile à réaliser. Macky Sall a une connexion mystique avec le mot «Président». Je m’explique : Macky Sall fait 9 lettres, le mot «président» fait 9 lettres. 9+9 égale 18 (1+ 8 égale 9). C’est mystique. Je renvoie les opposants à leurs marabouts. Ils devront se mettre derrière le Président Macky Sall.

Comment se porte l’Apr aux Etats-Unis ?
Dieu merci, il y a une stabilité, même si les querelles ne manquent pas. Nous nous sommes réunis à Colombus (Ohio) pour étudier les voies et moyens de réélire le Président Sall au premier tour. Un objectif facile à réaliser dans la mesure où ce qu’il a fait dans la diaspora est énorme. On n’a jamais pensé avoir des députés de la diaspora à l’Assemblée Nationale. Si nous avons des revendications et des doléances, nous passons par nos représentants. Et c’est très important. Quand il est venu aux Etats-Unis en 2012, nous lui avons demandé de  porter à 8 ans l’âge des voitures en provenance de l’étranger. Aujourd’hui, je lui demande de l’étendre à 10 ans parce que les voitures de 10 ans aux Etats-Unis sont en très bon état.