Bachir Fofana a décidé de défier le maire sortant de Vélingara, Mamadou Woury Baïlo Diallo. Même s’il est directeur de la Com­mu­­nication à l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Aeme), le journaliste de formation affirme n’être d’aucun camp politique.Qu’est-ce qui a motivé votre décision de briguer la mairie de Vélingara ?

Nous avons un département qui fait frontière avec 3 pays que sont la Gambie, la Guinée Bissau et la République de Guinée. Nous avons le plus grand marché hebdomadaire de la sous-région. Le département accueille un grand événement religieux chaque année qu’est le Dakka de Médina Gounass… Malgré toutes ces potentialités et bien d’autres encore, la localité est classée parmi les zones les plus pauvres du pays. J’ai pensé que ma commune, Vélingara, a besoin du sang neuf et d’un souffle nouveau. Malgré ses bonnes dispositions, mon ami Mamadou Woury Baïlo Diallo, qui est là depuis 2002, a fait son temps. La volonté de changement est dans le cœur de chaque habitant de Vélingara. C’est cette aspiration des Vélingarois au changement qui motive notre candidature. Nous ne venons pas avec un programme tout fait. Notre programme sera l’émanation des volontés exprimées par les populations que nous allons consulter. Notre offre programmatique sera formulée et articulée autour des besoins exprimés par les populations.

Y a-t-il quelqu’un ou un groupe de personnes derrière votre candidature ?
Bien sûr que je ne suis pas seul. Je suis avec des citoyens de Vélingara d’ici et d’ailleurs qui veulent que ça change. Nous sommes un groupe de citoyens qui ne sont d’aucun camp politique. C’est la maturation d’un engagement citoyen. Nous sommes prêts à cheminer avec toute personne qui accepte notre projet. Nous voulons enlever le maire qui est là, qui n’a pas répondu à nos attentes. Et nous sommes convaincus que Vélingara peut avoir mieux. Ce qu’il n’a pas pu faire en 20 ans, ce n’est pas maintenant qu’il pourra le faire. Encore une fois, je n’ai aucun problème avec la personne du maire avec qui, d’ailleurs, j’entretiens de bonnes relations. Il a fait de ma maman la première femme déléguée de quartier. Mais ce n’est pas une affaire de famille. Il s’agit de consentir un sacrifice pour participer au développement de notre commune.

Certains vous prêtent une proximité avec le pouvoir de Macky Sall, au vu des positions qu’il vous arrive de défendre sur les réseaux sociaux ou dans les médias classiques. Est-ce le cas ?
Ce sont les mêmes personnes qui me prêtent une proximité avec l’opposition. C’est que les fonctions administratives que j’occupe m’obligent par moments à prendre certaines positions. J’ai une liberté de ton que j’assume, que je continuerai à assumer. Je n’ai pas peur d’assumer mes positions.

Propos recueillis par Abdoulaye KAMARA- akamara@lequotidien.sn