Le président du Conseil départemental de Goudiry dans la région de Tambacounda estime que Idrissa Seck ne fait que «copier» Macky Sall dans ses tournées politiques. Mais ce député de Benno bokk yaakaar souligne que ça reste une copie loin de l’original. Il répond par ailleurs à son collègue, Oumane Sonko, sur une supposée prime d’installation de 10 millions d’indemnités que des députés auraient reçue.

Comment se porte la coalition Benno bokk yaakaar dans votre département, à quelques mois de l’élection présidentielle ?
Dans le département de Goudiry, la coalition Benno bokk yaakaar se porte très bien. Nous avons reçu il y a quelques jours la visite d’un émissaire du président de la République, en l’occurrence le ministre, Moustapha Lô Diatta, qui est venu remercier les militants et responsables de la coalition pour les excellents résultats que nous avons enregistrés aux dernières élections législatives. Donc, il y avait quasiment tous les responsables de la coalition. Et aujourd’hui, nous travaillons ensemble, en communion pour préparer l’élection présidentielle.

Idrissa Seck investit le terrain depuis un certain temps. N’a-t-il pas pris une longueur d’avance sur votre coalition ?
En ce qui concerne le département de Goudiry et la région de Tambacounda en général, je pense que la coalition Benno bokk yaakaar est très bien implantée. Vu les réalisations du gouvernement dans la région et le département de Goudiry, je pense qu’avec le Président Macky Sall, on a changé de paradigme. Les régions périphériques ont été mises au cœur des politiques de développement. Aujourd’hui, dans nos zones, nous avons des pistes de production, de l’électrification rurale qui est en cours, des programmes pour l’accès à l’eau. Il reste certes beaucoup de choses à faire à ce niveau parce que nous avons accusé un très grand retard. Mais avec le Président Macky Sall, les choses ont commencé à bouger. Les populations en sont conscientes. En 2019, nous allons massivement voter pour le Président Macky Sall. Et les promenades de Idrissa Seck ne nous inquiètent nullement. Il fait du copier-coller. En effet, en 2008, 2009, 2010, 2011, le Président Macky Sall avait fait le tour du Sénégal pour aller à la rencontre des Sénégalais. Seulement, la copie ne peut pas ressembler à l’original.

Le leader de Rewmi invite le président de la République à un débat public. Qu’en dites-vous ?
Vous savez, il fait de la politique politicienne. Macky Sall, c’est le président de la République du Sénégal. Il est dans l’action au quotidien pour trouver des solutions aux problèmes des Sénégalais. Le temps du débat viendra avec l’élection présidentielle et, en ce moment-là, le Président descendra sur le terrain pour défendre son bilan et solliciter un nouveau mandat. En demandant un débat avec le chef de l’Etat, Idy veut tout simplement amuser la galerie. Je pense qu’il nourrit une sorte de complexe vis-à-vis du Président Macky Sall que les Sénégalais ont élu. Idrissa Seck doit le savoir.

Sur un autre plan, le député Ousmane Sonko persiste et signe qu’une indemnité de rentrée parlementaire de 10 millions de franc Cfa était prévue pour les députés. Qu’en est-il exactement ?
Je pense que des collègues membres du Bureau de l’Assemblée nationale ont eu à faire quand même des sorties pour démentir ces propos de notre collègue, Ousmane Sonko. Moi, je suis membre de la conférence des présidents ; et à aucun moment, il n’a été question de donner une indemnité de 10 millions aux députés. Depuis 1960, il n’y a jamais eu d’indemnité ou prime d’entrée, je ne sais pas comment on peut l’appeler, pour les députés. Je rappelle que j’ai siégé aussi pour la 12ème législature et pourtant il n’y en a jamais eu. Je pense que cela n’honore pas Ousmane Sonko, encore moins la fonction de parlementaire. Vouloir un positionnement sur le champ politique ne doit pas quand même pousser certaines personnalités à dénigrer la fonction de député, à exposer leurs collègues. Parce que les populations, nos militants, nous ont interpellés sur cette affaire alors qu’il n’en est absolument rien du tout. Lors de la dernière conférence des présidents aussi, les membres du bureau ont dit la même chose. Je pense qu’aujourd’hui nous devons travailler à rapprocher les populations des élus qui sont des Sénégalais, des enseignants, des médecins, des inspecteurs. Nous sommes là pour un temps et nous sommes là pour servir le Peuple sénégalais.

2018 déclarée année sociale par le chef de l’Etat ne démarre-t-elle pas mal avec les nombreuses grèves dans les secteurs de la Santé, de l’Education… ?
Non. Le président de la République, depuis son élection en 2012, n’a cessé de faire du social. S’il a déclaré cette année comme l’année sociale c’est pour accélérer la cadence et que les Sénégalais puissent profiter des fruits de la croissance. Maintenant, nous sommes dans un pays en développement, où il y a énormément de problèmes. Par conséquent, il est tout à fait normal qu’il y ait des remous dans des secteurs sensibles comme celui de la santé ou de l’éducation. Mais je pense que ce que ce gouvernement-là a fait pour ces deux secteurs, aucun gouvernement ne l’a fait auparavant. De ce point de vue, les gens doivent se rappeler à chaque fois de ce qui avait avant. Je pense que le baromètre, c’est l’avant 2012 et l’après 2012. Les gens ont sûrement senti qu’il y a des améliorations, même s’il y a beaucoup de choses qui restent à faire. Mais Rome ne s’est pas fait en un jour. Le président de la République et son gouvernement continuent de prendre en charge les préoccupations de tous les secteurs.