Qu’est ce qui explique votre retrait du dialogue ?

Nous n’avons pas envoyé de contributions au ministre de l’Intérieur parce que ce dialogue n’est pas sincère. Au premier jour, nous sommes venus et on nous a dit que les discussions c’est sur le discours du ministre de l’Intérieur. Et nous leur avons dit que ce n’est pas cela qui nous amène ici et qu’on devrait plutôt nous permettre de dire ce que nous pensons de ce dialogue. Alors que les termes de référence et le calendrier des rencontres étaient déjà préétablis et que nous étions là uniquement pour jouer les faire-valoir. C’est donc un travail qui nous a été imposé et voilà ce qui explique notre départ des négociations. Du coup je n’ai même pas attendu l’installation des pôles pour quitter la salle.

Avez-vous discuté avec les coalitions de Aïda Mbodj et de Aïssata Talla Sall pour la création d’un autre pôle de l’opposition ?
Non il n’a pas été question de créer un pôle avec les coalitions que vous venez de citer. Maintenant il y des partis de l’opposition qui dialoguent dont Fada, Baldé, Aïssata Tall Sall, Aïda Mbodj, le Pur et autres et puis il y a d’autres de l’opposition qui ont boycotté dès le départ. Et des partis comme le nôtre et celui de Jean-Paul Dias ont participé à l’ouverture des concertations mais aujourd’hui nous avons préféré nous en retirer. Donc nous ne participerons plus à ces discussions tant que ça se passera de la sorte.

Ce n’est pas gênant aujourd’hui pour vous qui aviez préféré participer à l’ouverture du dialogue boycottée par vos alliés dans Manko taxawu senegaal ?
Non parce que le ministre de l’Intérieur a convoqué les partis légalement constitués et non Manko taxawu senegaal ou une quelconque coalition. Donc le secrétariat national du Fsd/Bj s’est réuni et a pris la décision d’aller répondre à l’appel au dialogue pour voir si cet appel est sincère ou pas. Alors, nous avons constaté que pour un dialogue c’en était pas un et nous nous sommes retirés. Maintenant si le gouvernement change de démarche, nous sommes prêts à retourner à la table des négociations.

Qu’attendez-vous justement du ministre de l’Intérieur ?
En fait pour nous il y a déjà eu un faux départ. Il devait y avoir une sorte de brainstorming pour que les préoccupations de tout le monde puissent être prises en compte. Mais vous ne pouvez pas dire venez dialoguer et leur délivrer un discours préparé. Il faut laisser les gens exprimer leurs préoccupations