Comment se porte la politique économique du pays à votre avis ?
Il n’y a pas de politique économique dans ce Sénégal. On ne peut pas développer le Sénégal avec le Pse. Il a été fait par un groupe qui venait de Paris, le groupe Disso, des jeunes qui ne connaissaient même pas le Sénégal. C’est pourquoi, les tenants du régime étaient obligés de se rabattre sur des experts marocains, en l’occurrence le cabinet McKenzie. Et malgré cela, ils n’ont fait que piocher sur le plan Sénégal perspective 2035 qui était déjà élaboré du temps du Président Wade par la Direction générale du plan. Ils n’ont rien inventé. Leur Pse ne s’arrête qu’à Diamniado. La situation sociale est mauvaise. Les Sénégalais sont fatigués, ils ont des problèmes partout. Il y a pénurie de tout. Les gens n’arrivent pas à se soigner, à manger à leur faim et la famine est à nos portes. Je m’en suis rendu compte quand j’ai visité certaines contrées de la région de Tambacounda. Et, ce n’est pas la seule région touchée d’ailleurs. Tout le pays est menacé de famine, l’insécurité est galopante dans tout le pays, le chômage n’en parlons pas. Les sont désœuvrés et désorientés. Comment voulez-vous que la situation sociale soit bonne ? Elle est très mauvaise et c’est parce que le Président n’a su rien faire pour sortir les populations de leurs difficultés.

Pourtant, il a déclaré cette année, l’année sociale…
Il peut dire ce qu’il veut, le Peuple jugera. Elu depuis bientôt 7 ans, c’est maintenant qu’il parle d’année sociale. C’est méconnaître comment fonctionnent un Etat et le budget. Le budget est social par essence. Il a pour mission de financer ce qu’on appelle des biens collectifs, des biens qui appartiennent à tout le monde et d’intérêt public. Il a pour nature de financer des projets sociaux et certaines fonctions fondamentales qui rentrent dans le cadre de la satisfaction des besoins des populations. Dire que 2018 est une année sociale, c’est une pétition de principe. Le Sénégal traverse des tensions économiques et sociales énormes. De manière générale, la situation est très difficile. Des gens ont parlé de tension de trésorerie mais moi je vais plus loin en attestant qu’il y a un déficit structurel de trésorerie dans le pays. La demande sociale est là, toujours croissante et jamais satisfaite. Sur le plan sécuritaire, il y a la recrudescence des meurtres, des viols, des agressions. Et malheureusement il n’y a pas de politique économique et sociale dans le pays. Le Président Macky Sall n’a pas de vision.

Quelles sont les ambitions de Jam ak kheweul pour les prochaines élections ?
Notre ambition, c’est d’aller à la Présidentielle, mais nous irons à cette élection avec des patriotes qui partagent les mêmes idées que nous, qui veulent que le Sénégal change, que le Sénégal retourne aux Sénégalais. Le Sénégal d’un seul homme est terminé ! Nous sommes pour la pluralité des candidatures mais, des candidatures au sein des coalitions. Une candidature esseulée est vouée à l’échec. Je me déploie partout dans le pays pour rencontrer et sensibiliser les populations, porter le message de notre formation.