L’Apr de Kédougou ne devrait pas échapper aux divisions au mo­ment des investitures sur les listes candidates. Mais Opa Ndiaye ne souhaiterait pas que la direction du parti choisisse à la place des responsables locaux qu’il appelle à un consensus.

Peut-on parler d’unité dans les rangs de l’Apr de Kédougou ?
On peut dire à 80% que l’unité est scellée entre les différents responsables de l’Apr à Kédougou. Dans mon discours, j’ai tendu la main aux absents. C’est dire que le chantier vient de débuter. On est à mi-parcours. Beaucoup de choses sont à parfaire. Nous allons nous concerter pour atteindre les 100%, même s’il faut reconnaître que ce n’est pas facile. C’est le temps de l’union et de la massification. On ne saurait passer outre la volonté du Président Macky Sall si on veut l’aider réellement.

Dans ce contexte, le choix de la tête de liste ne risque-t-il pas de cristalliser davantage les tensions ?
C’est difficile à dire. Les intérêts et les ambitions parfois personnels sont là. Tout un chacun voudrait que ce soit lui. Le moment venu, on va se mettre autour d’une table pour discuter. Sur la base de critères acceptés par tous, nous pourrons trouver celui qui dirigera la liste et de façon consensuelle. Un homme qui devra fédérer toutes les forces autour de lui pour l’intérêt du parti. C’est un exercice dont on ne peut pas faire abstraction. Maintenant, à l’impossible nul n’est tenu. C’est pourquoi, je pense qu’il serait très dommage qu’on laisse la direction du parti choisir notre candidat à notre place. Ce n’est pas du tout souhaitable. C’est souvent cela qui entraine le vote-sanction. Les populations sont prêtes à voter pour la coalition Benno bokk yaakaar et, par conséquent, nous devons nous unir.

Quelle lecture faites-vous du rassemblement de Y en a marre et de l’Opposition ?
L’Opposition est dans la parlotte. Le Président Macky Sall est dans l’action. Ils ne boxent pas dans la même catégorie. Il est en train de répondre quotidiennement aux aspirations du Peuple. Il est en train de lever tous les goulots d’étranglement qui assaillent nos compatriotes dans les zones les plus reculées. Aujourd’hui, nous avons en face une Opposition composée d’aigris ayant perdu le pouvoir. Certains parmi eux pensaient être nés pour être Président. Ils ont échoué devant Macky Sall. Et des anciens ministres membres de Benno bokk yaakaar démis de leurs fonctions se transforment en opposants. Quand ces gens-là se réunissent, c’est qu’ils ne sont là que pour leurs intérêts personnels. En réalité, ils sont tellement pressés de remplacer Macky Sall qu’ils ont cru devoir s’affranchir de cette coalition pour mener leur destin de façon solitaire. Je crois que c’est peine perdue. Ensuite, jamais ils n’ont pu mobiliser et aujourd’hui ils ont profité de l’élan du mouvement Y en a marre pour se fondre dans la masse. Et s’il n’y avait pas de démocratie, ils ne seraient pas à la place de l’Obélisque.