Le responsable politique de la commune de Gandon, par ailleurs président du Conseil de surveillance de l’Adpme, trace les perspectives après la victoire de son candidat à la Présidentielle.
Si le Président Macky Sall a gagné c’est aussi grâce au travail fait à la base. Pourriez-vous, à votre niveau, dire ce qui a été fait dans votre fief communal de Gandon ?
Gandon est l’une des 5 communes du département de Saint-Louis. Elle est composée de 56 villages et de 41 hameaux pour une population d’environ de 50 mille habitants. Il nous a fallu un gros travail d’équipe pour nous permettre d’arriver à ce résultat. Ce n’était pas facile au départ. On a mis en place un comité électoral communal, comme partout. Et j’en étais le Secrétaire chargé des affaires administratives. Nous avions scindé la commune en 3 zones, puisqu’elle était très grande, et on a monté des comités électoraux zonaux. Nous avons fait du porte-à-porte, comme l’a demandé le chef de l’Etat.
Nous avons mis l’accent sur les villages et les zones où l’on a noté une présence des partis adverses. Ce travail de proximité nous a permis d’atteindre pour l’ensemble de la commune, plus de 57%. Ce qui nous permet de dire que la commune de Gandon a tiré vers le haut la victoire du Président Macky Sall.
Des voix se sont élevées pour s’étonner que le Président Macky Sall ait pu gagner largement dans certaines zones où il n’a pas fait grand-chose…
En 2012, le Président a battu campagne sur un programme. Il y a une certaine confiance qui lie le Président au Peuple sénégalais. Il a battu campagne sur la base des réalisations faites un peu partout. Même ceux qui pensent que rien n’a été fait dans leurs localités durant le premier mandat, peuvent avoir confiance que cela sera corrigé au cours du second mandant, car c’est exactement ce que le Président va faire. Il va essayer d’en finir avec les inégalités entre le monde rural et les zones urbaines.
Que pensez-vous devrait être la priorité du chef de l’Etat pour ce second mandat ?
Etant moi-même du monde rural, je pense que l’accent devrait être mis là-dessus, et particulièrement au niveau du secteur primaire, l’agriculture, l’élevage, des secteurs qui vont porter la croissance et qui vont contribuer à réduire les inégalités entre les citadins et les ruraux.
Donc, élargir le Pudc…
Elargir le Pudc, contribuer davantage au financement des jeunes, des femmes, pour créer beaucoup plus d’emplois, et par ricochet, beaucoup plus de richesses.
Le chef de l’Etat a appelé à l’unité de sa coalition pour gagner les Locales. Qu’en pensez-vous ? Cela est-il possible par exemple chez vous à Gandon ?
Je ne pense pas que chez moi à Gandon, on puisse arriver à une candidature unique et unifiée. Cela n’est pas possible. On a vu déjà en 2014, qu’il y a eu plusieurs tendances, même au sein de l’Apr. Je pense que c’est la même chose qui risque de se répéter pour 2019. Mais je crois qu’entretemps, les gens ont appris à mieux se connaître et que cette fois-ci, la place sera faite à ceux qui ont plus de chance de gagner et de mieux gérer les communes. Parce que cela demande une certaine expérience et une certaine expertise. Pour ma part, je vais poser ma candidature, et je m’y prépare déjà depuis un certain temps.
Et s’il vous était demandé de retirer votre candidature pour l’unité du parti ?
Tant que les règles sont respectées, il n’y a pas de problèmes. Mais si je pense que la personne qui va être promue n’a pas les compétences requises, ou la popularité nécessaire pour être promue, je prendrais mes responsabilités.
Et vous, pensez-vous être suffisamment compétent et reconnu ?
Oui. Je suis sûr de représenter quelque chose, et je suis sûr avec la stratégie que je mettrai en place, de pouvoir gagner l’élection.