PLUS LOIN AVEC… Tahibou Diédhiou, coordonnateur communal de l’Ucs à Ziguinchor : «Nous allons participer aux concertations sur la gestion des ressources»

Quelle est la position de l’Ucs sur l’appel du président de la République à des concertations sur les ressources pétrolières et gazières ?
L’Ucs ne s’oppose pas au dialogue car le président Abdoulaye Baldé a toujours été un homme de dialogue. C’est dire donc que par rapport à l’appel du président de la République sur ces questions d’intérêt national, notre parti répondra présent. Nous allons donc participer à cette rencontre pour écouter, partager et échanger par rapport à ce débat qui défraie la chronique au Sénégal. Toutefois, cela ne veut pas dire que nous allons cautionner tout ce qui se décidera lors de ces assises axées sur la gestion des ressources pétrolières et gazières. Dans tous les cas, les instances de l’Ucs apprécieront et donneront des avis sur ces questions. Mais retenez pour l’heure que notre formation politique, dirigée par Abdoulaye Baldé, est prête à aller répondre au chef de l’Etat en tant que parti de dialogue.
Certains accusent Macky Sall de vouloir éliminer des adversaires politiques comme Khalifa Sall. Est-ce votre avis ?
Je n’irais pas jusque-là mais, en tant qu’adjoint au maire de Ziguinchor, je me dois de manifester mon soutien à Khalifa Sall et à tout élu local qui aurait maille à partir avec la justice. Donc, nous sommes solidaires de lui mais nous n’allons pas jusqu’à dire que sa situation relève d’une volonté du Président Macky Sall de l’éliminer de la course à la Présidentielle. Nous avons confiance à la justice sénégalaise. Alors, laissons les affaires aller jusqu’au bout de leurs procédures. Je pense que gérer une mairie n’est pas chose aisée car c’est une gestion directe qui prend en compte les préoccupations de nos mandants. Il peut donc y avoir des manquements. C’est pourquoi nous nous devons également d’appeler l’Etat à plus de compréhension et de tolérance vis-à-vis des élus locaux qui, dans le cadre de leur gestion, peuvent parfois faire fi de certaines règles élémentaires. Aujourd’hui, nous sommes solidaires de Khalifa Sall et prions pour qu’il puisse sortir de cette situation très difficile pour lui et ses proches. Une situation qu’on ne saurait souhaiter même à son pire adversaire politique.
A l’heure des combinaisons politiques en perspective de la Présidentielle de 2019, quelle est la formule pour l’Ucs et son président Abdoulaye Baldé ?
Pour l’heure, je ne saurais m’aventurer à dire la position du parti par rapport à ces joutes électorales. Car notre parti est organisé avec un président Abdoulaye Baldé et un Comité exécutif. Et comme l’a souvent réaffirmé notre président, toutes les directions que nous empruntons découlent des décisions des instances du parti. Il est en train de consulter les différents segments de l’Ucs pour arriver à une décision. Déjà avec d’autres partis et mouvements, nous avons mis en place une coalition. Et maintenant, on attend de voir quelle direction cette coalition va prendre. Mais sachez qu’il y a deux options : soit la coalition présente directement un candidat, soit elle soutient le candidat d’une coalition de partis. Rien n’est encore décidé et nous attendons que nos leaders finissent leurs échanges. Et une fois que l’information arrive à notre niveau, nous déclinerons notre position. Nous faisons confiance à notre président Abdoulaye Baldé qui va se prononcer le moment venu.