Confrontées aux difficultés liées à la mise en œuvre de l’Acte 3 de la décentralisation, les collectivités locales seront désormais assujetties à un mode de gouvernance qui sera décliné par le gouvernement.

3 ans après la mise en place de l’Acte 3 de la décentralisation, le gouvernement cherche toujours la meilleure formule pour rendre performantes les collectivités locales. Entre manque de moyens et problèmes de gestion des ressources, les collectivités locales font face à d’énormes défis. Le nouveau système de mesure de performance des collectivités locales va permettre, entre autres, d’identifier les forces et faiblesses de la gouvernance des collectivités locales allant dans le sens d’améliorer leurs performances et de renforcer la participation citoyenne dans la gestion des affaires. Ces principes ont été déclinés hier lors d’un atelier de validation du rapport national sur la mesure de performance des collectivités locales. Cette réflexion contribue de façon significative à l’alimentation des indicateurs de référence des documents stratégiques du Sénégal. En clair, c’est donc une invite pour réinventer la gouvernance participative des communes.
Le rapport vise à rechercher auprès des collectivités territoriales une réorientation des ressources publiques vers les plus démunis et les plus performants, mais aussi à créer de nouvelles relations entre le pouvoir politique et le citoyen. Selon Etienne Turpin, secrétaire général du ministère de la Gouvernance locale, du développement et de l’aménagement du territoire, «l’exécution des compétences spécifiques et générales, l’administration des finances locales, la mise en œuvre de la planification et de la gouvernance locales, la dynamisation des cadres de concertation et la responsabilisation citoyenne dans la gestion des affaires locales requièrent un pilotage performant et revêtent une grande importance pour les collectivités locales».
Pour cela, des critères ont été mis en place dans l’allocation des ressources aux collectivités locales. Il s’agit, entre autres, de la prise en compte de la dimension citoyenne pour la reddition des comptes des collectivités locales qui doit être combinée à un audit permanant de l’utilisation des ressources.
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