Les problèmes que vit la Société nationale, La Poste, n’ont pas épargné les retraités du département de Podor. Depuis des mois, pour recevoir leur pension à La Poste, c’est la croix et la bannière. Leurs longues files à l’heure de la perception de leurs pensions, parfois même sous le soleil, se sont soldées plusieurs fois par : «Il n’y a plus d’argent.» Une phrase lâchée par les receveurs de La Poste, sur l’étendue du département.Par Demba NIANG
– La décision de l’Ipres, de permettre aux retraités de recevoir leurs pensions via les réseaux de transfert, est accueillie avec beaucoup d’enthousiasme, chez les retraités. Ces derniers, à travers leurs associations, Ars (Association des retraités du Sénégal) et Agar (Association générale des allocataires du régime de retraite), ont pris à bras le corps la mesure, en accompagnant l’agence départementale de l’Ipres dans l’enrôlement effectif des allocataires.
Spécifiquement, plusieurs agents de l’Etat, originaires du département à l’heure de la retraite, reviennent y vivre. Les bureaux de La Poste sont très accessibles dans le département, du fait de leur grand nombre. C’est pourquoi les retraités y ont domicilié leur pension.
Mais depuis presque deux ans, recevoir sa pension de retraite à La Poste est devenu très difficile. Les retraités sont à longueur de journée devant les bureaux de Poste, où seulement quelques-uns reçoivent leurs revenus, et les autres devant attendre le lendemain, voire des jours après. C’est cette situation qui pousse les retraités du département, à proposer à l’Ipres un autre type de paiement.
Hamidou Ly, président de l’Ars/section Podor, indique : «Ce sont nous qui avons fait la demande de quitter La Poste pour les réseaux d’argent.»
Sur un ton très coléreux, le septuagénaire déclare : «Après la validation de l’Ipres de cette proposition, un journal, que je ne veux même pas nommer, se permet d’écrire que les retraités sont contre la nouvelle décision. Comment peut-on être demandeur de quelque chose et, à la phase de réalisation, être contre ?»
Le président de l’Agar (Association générale des allocataires de régime de retraite), Samba Ndiaye, d’informer à son tour : «Depuis la validation du paiement des pensions par les réseaux de transfert, je coordonne la confection des listes des retraites de tout le département, avec les numéros de téléphone. Et mardi même, j’ai remis une pile de listes au chef d’agence de l’Ipres de Podor. Les retraités ont poussé un ouf de soulagement, avec cette nouvelle mesure. C’est pourquoi je suis à pied d’œuvre, pour que tous les retraités du département soient pris en compte à partir de ce mois.»
Bounama Thiam, chef d’agence de l’Ipres, révèle : «Je suis en contact permanent avec les allocataires de l’Ipres Podor et je salue la proposition qu’ils ont faite, mais surtout leur engagement qui a permis d’enrôler la quasi-totalité des retraités.» Les retraités et le chef d’agence de l’Ipres de Podor ne décolèrent pas sur l’article paru dans un journal de la place, faisant état de la non-adhésion des retraités de Podor à la réception de leurs pensions par les réseaux de transfert.
Correspondant