Les autorités algériennes sont sorties de leurs gonds suite à l’annonce par la Côte d’Ivoire de l’organisation du Championnat d’Afrique des nations (Chan 2023). En dépit de la non-homologation de ses stades et du non-respect du cahier des charges de la Caf, l’Algérie tient obstinément à abriter le tournoi. Explications.

Ce jeudi 10 février, la Fédération algérienne de football s’est fendue d’un communiqué pour confirmer le maintien du déroulement du Championnat d’Afrique des nations sur son sol.
«La Fédération algérienne de football (Faf) tient à préciser que la 7ème édition du Cham­pionnat d’Afrique des nations (Chan Total Energies) 2022 des joueurs locaux aura bel et bien lieu en Algérie du 8 au 31 janvier 2023», assène l’instance dirigeante du football algérien dans un communiqué.
Et de rappeler : «Attribué à l’Algérie en septembre 2018, le Chan 2022 a été reporté à janvier 2023 à cause de la pandémie du Covid-19, comme l’a confirmé la Confédération afri­caine de football (Caf) lors de son dernier envoi aux associations membres relatif au calendrier 2022/2024 de toutes les compétitions continentales.»
Il va sans dire que cette mise au point vient en réponse au communiqué diffusé, hier mercredi 9 février, par le gouvernement de la Côte d’Ivoire, dans lequel il annonce l’organisation du prochain Chan en lieu et place de l’Algérie.
«La Côte d’Ivoire va abriter la Can 2023 prévue du 23 juin au 23 juillet 2023. Mais bien avant, elle accueillera l’édition 2023 du Championnat d’Afri­que des nations (Chan) réservé aux joueurs évoluant dans les cham­pionnats nationaux sur le continent», écrivait la haute autorité ivoirienne sur son site internet.
Dans une déclaration à la presse, le président de la Faf, Charaf-Eddine Amara, a démenti catégoriquement cette information la jugeant «totalement fausse» et affirmant que «le Chan 2023 aura bel et bien lieu en Algérie».
Le responsable algérien a poursuivi avec assurance : «L’Algérie est prête pour accueillir le Championnat d’Afrique des joueurs locaux.» Une affirmation que ne partagent pas nombre d’observateurs, la Confédération africaine de football et des acteurs sportifs algériens.
D’autant plus que la Faf et le ministère de la Jeunesse et des sports n’ont toujours pas constitué le comité d’organisation à 11 mois du début du tournoi. Aussi, le cahier des charges défini lors de l’attribution de l’organisation du tournoi n’a pas été respecté. Ceci sans parler des stades qui ne sont pas homologués par la Caf et qui ont toujours fait l’objet de critiques acerbes de responsables algériens, dont l’entraîneur des Fennecs, Djamel Belmadi.
Avec Le360