Parmi les besoins sociaux les plus importants des Sénégalais figure en bonne place l’électricité, moteur de l’économie. Conscient des enjeux d’une bonne maîtrise de l’énergie et soucieux de préserver l’environnement, le Président Macky Sall a mis très tôt le Sénégal sur les rails d’une révolution énergétique sans précédent qu’il faut appréhender pour en connaître les retombées positives. Com­ment produire plus d’électricité tout en respectant les conclusions tirées des Conférences des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc) et tout en faisant bénéficier à tous les Sénégalais ?
Rappelons-nous que le Président Macky Sall a pris, dès son arrivée à la tête du Sénégal, des mesures radicales et inédites, en vue de tirer profit des dons que la nature nous procure pour enclencher le développement du Sénégal. Parmi les décisions prises figure en bonne place la réalisation du mix énergétique. Il fallait ainsi rompre définitivement avec le «tout énergie fossile» pour développer une véritable révolution solaire. Les promesses tenues commencent à apporter leurs fruits, avec la mise en service de nombreuses centrales solaires à travers le pays : la centrale solaire Cheikh Anta Diop de Ten Mérina dans la commune de Mérina Dakhar (département de Tivaouane), qui impacte 225 mille personnes et permet d’éviter l’émission de 33 mille 300 tonnes de Co2 par an, d’un coût de 28 milliards de F Cfa et d’une puissance de 30 mégawatts, la centrale Senergy de Santhiou Meckhé d’un coût de 27 milliards de F Cfa, doté d’une puissance de 30 Mw, la centrale Senergy II, inaugurée à Bokhol (département de Dagana), d’une puissance de 20 Mw, 77 mille panneaux sur 50 ha qui alimentera 9 000 foyers, le parc de Malicounda (département de Mbour) inauguré pour un investissement de 20 milliards de F Cfa pour une puissance installée de 22 Mw et une capacité d’approvisionnement de 9 000 foyers, l’extension de la centrale de Kahone qui alimente 152 localités, pour ne citer que quelques-unes.
L’objectif est de porter la part des énergies propres à plus de 30% de mix énergétique à terme. Avec ces nouvelles installations, non seulement le Sénégal assure mieux la couverture du pays, mais aussi son potentiel d’énergie lui permet de passer du statut de pays déficitaire, il y a seulement quelques années, à celui d’exportateur vers le Mali voisin notamment. Le coût de l’électricité s’en est trouvé réduit de 10% en 2017, soit un allègement de 30 milliards sur la facture globale, au grand bonheur des populations, surtout celles du monde rural.
Aujourd’hui que la levée de la subvention renchérit le coût de l’électricité pour certains con­som­mateurs (je dis bien certains), une opposition qui voit le mal partout essaie de divertir les Sénégalais. A ces gens-là faut-il poser la question suivante : «Faut-il continuer de laisser une partie de la population bénéficier de l’électricité et abandonner le monde rural dans l’obscurité, au moment où on parle de croissance inclusive, de territorialisation des politiques publiques et d’équité sociale ?» Ils auront sûrement du mal à apporter une réponse, continuant dans leurs aveugles menées subversives et leur manipulation sans fin et sans résultat.
Force est de reconnaître que dans le secteur de l’énergie, un accent est mis sur le monde rural. Oui, l’énergie est un incontournable facteur de production dont doivent aussi bénéficier les campagnes. Oui, l’objectif du chef de l’Etat est de fournir une «électricité suffisante, de qualité et à bas prix» pour soutenir la compétitivité des entreprises et réduire le coût pour les familles. Oui, soucieux de l’équité, le Président Macky Sall entend réduire l’écart entre zones urbaines et celles rurales. Oui, des actions de modernisation et d’extension des réseaux sont ainsi effectuées avec des résultats probants. Oui, les «autoroutes de l’électricité» voient le jour, pour reprendre l’heureuse formule du Pm Mahammed Dionne. Oui, l’augmentation du taux d’accès à 72% est aujourd’hui dans la mesure du possible. Oui, la diversification de l’offre énergétique avec l’hydroélectricité, l’éolien, le solaire et la biomasse doit continuer pour atteindre l’objectif de passer de 90% d’énergie thermique à 30% d’énergie renouvelable.
Non, les 3 000 villages déjà électrifiés ne sont pas plus méritants que les autres. Non, le train de l’électrification universelle ne doit pas s’arrêter dans la marche vers le cap de l’électricité pour tous en 2025. Non, le Programme national d’urgence d’électrification rurale d’un montant de 150 milliards lancé pour sortir les campagnes de l’obscurité ne doit pas être suspendu. Non, les 32 milliards mobilisés pour réaliser des infrastructures structurantes et créer de nouvelles dorsales ne doivent pas tomber à l’eau.
N’oublions pas que nous ne sommes pas passés de 911 h de coupure par an en 2012 à moins de 24h par an aujourd’hui sans une politique volontariste et visionnaire d’un Président très social. Soyons fiers de cette politique énergétique qui a permis au Sénégal de dépasser aujourd’­hui le seuil du gigawatt ! Gardons le cap qui nous a permis de figurer dès 2018 dans le cercle très fermé du quinté gagnant des pays ayant le mieux amélioré l’approvisionnement en électricité pour les populations, selon l’indice Mo Ibrahim. L’espoir est permis malgré les pronostics lugubres des oisifs errants, car le secteur énergétique compte sur le démarrage de la production de pétrole et de gaz dans deux ou trois ans, avec des opportunités d’emploi et de retombées économiques, notamment dans les principaux leviers du Pse : l’éducation, l’agriculture, la santé, l’énergie, les infrastructures routières et ferroviaires. L’espoir est permis, car par anticipation un Fonds intergénérationnel est envisagé pour les générations futures de même que la construction d’un Institut national de formation aux métiers du pétrole et du gaz qui a déjà démarré ses enseignements. Rassurons-nous, le Président Macky Sall, ingénieur géologue, a pris la pleine mesure de l’importance de la valorisation et de la redistribution des ressources énergétiques.
Aussi faudrait-il appeler les agitateurs à la raison et surtout au respect de ces braves Sénégalais qui, dans la dignité, jouent leur rôle de citoyens, malgré l’absence d’électricité dans leur contrée. Aussi faudrait-il faire sienne cette maxime de Malcolm Adiseshiah : «L’inégalité est éthiquement mauvaise, socialement injuste et économiquement non optimale.» Ainsi gardons notre sérénité, car les Sénégalais sérieux se soucient de leurs semblables et ne se laisseront pas embarquer dans des considérations séditieuses. Nous revient en mémoire ce message fort du chef de l’Etat lors de son adresse à la Nation le 31 décembre 2016 : «Des zones entières de notre pays, comme oubliées depuis des années du processus de développement, restent dépourvues du minimum de services publics.» C’est cela qu’il faut corriger.
Mamadou Moustapha FALL
Conseiller technique au Faise
Coordonnateur de la Cellule républicaine
d’information et de communication (Cric)
Membre de la Convergence des cadres républicains (Ccr)