Dans ce pays et dans cette nouvelle république, tout se peint dans la démagogie, la triche, le mensonge, la brutalité, l’euphorie et le plaisir à la fois… du ventre, du bas ventre et du prestige ! Que dans un tel contexte de gouvernance, le parti populiste au pouvoir s’entoure d’adhérents revanchards dont l’inexpérience demeure fondamentalement l’une des preuves de leur carence. Et, ces nouveaux dirigeants, frappés prématurément par une cécité tenace, s’illustrent dans leur domaine de prédilection : la fiscalité, aux fins de sortir ledit pays, qu’ils ont mis à genoux et à reculons… par le trop d’impôts, le trop de taxes et l’emprisonnement à-la-va-vite des citoyens… surtout stratégiquement, par une pratique robustement politicienne, comme arme de persuasion des postes de sinécure.
En ce sens et autrement dit, pour une gestion rigoureuse des affaires publiques et privées, portant sur les préoccupations des populations : il y a bien lieu de savoir dissocier le parti de l’Etat. Or, il s’agit d’aveugles qui ne peuvent regarder plus loin que le bout de leur nez. Et surtout, ils ne veulent point s’appuyer sur la raison, sur l’écoute, sur le dialogue et sur les concertations élargies, qui reposent sur la Constitution et sur les institutions d’une République qui avait été bien façonnée et bien élaborée. Que donc, sous l’emprise prégnante d’un populisme notoirement vulgaire, le constat depuis plus de seize mois après la prise du pouvoir, dénote une profonde dégradation du vivre-ensemble, dans cette république Menzène. Une dislocation profonde au cœur dudit parti au pouvoir, à travers ses hommes et ses femmes qui ne parlent nullement pas le même langage… fragilisant le président de la République élu par tout un Peuple, par leur seule phobie. Un paradoxe dans la dérision !
De façon autre donc, ces nouveaux princes se chamaillent pour des broutilles et des pacotilles marchandises de peu de valeur, parce que tout simplement des adeptes profonds de combines, d’argent sale, d’insolence et de vulgarité. La preuve : quand le fascisme et le populisme s’entremêlent, ils produisirent durant la période de précampagne et lors de la campagne électorale, des émeutes indescriptibles, occasionnant énormément de morts de citoyens pris en otage.
Ainsi, après plusieurs mois d’incapacité et de gouvernance sans vision éclairée, ce nouveau régime tente de tromper la vigilance de son Peuple embastillé, bien enfariné dans un produit de mauvaise qualité, et aux fins
d’instrumentaliser une Justice debout, par un chantage éhonté. Hier, ce fut le cas à l’Assemblée nationale, un hémicycle de raison, dans une bataille rangée : à sang et pugilistique ! Alors, que peut attendre le peuple Menzène d’un tel gouvernement où le Président est dépouillé de ses prérogatives par un Premier ministre assoiffé de pouvoir et de deal ?
Hier, deux faits bien illustrés s’étaient passés en Europe. Il s’agissait du Premier ministre de la Grande-Bretagne, chef du parti conservateur, journaliste de prédilection logé à Downing Street durant le Covid-19 d’une part ; et d’autre part, d’un éminent ancien responsable du Fonds monétaire international Fmi à l’époque, et pour ne pas le nommer candidat à l’approche des élections présidentielles françaises. Que le scandale dans les deux affaires d’agression sexuelle sert d’exemple caractéristique à la république Menzène, au profit de soirées libertines à Lille et à Sofitel de New York concernant une ancienne femme de chambre, native au cœur de l’Afrique noire. L’un comme l’autre avaient été démis de leurs prétentions, au travers d’une démocratie majeure et d’une Constitution respectée, mais surtout avec la promptitude de tout un Peuple averti. Parce que l’approche sociologique à son importance. En ce sens que : qui fausse la sociologie se fourre le doigt dans l’œil, au moment de la vérité des épreuves et de la traduction des folles promesses en réalité, au moment de gouverner. Dès lors, il devient tard à pouvoir corriger l’absurdité et la bêtise par procuration, par négligence, par dominance et par complaisance. C’est ce qui arrive aujourd’hui, en république Menzène. Alors : à qui la faute ?
De toute évidence déjà, le comportement de défi du Premier des ministres ne date pas d’aujourd’hui. Que bien avant la campagne électorale et durant les émeutes en république Menzène par exemple, un couvre-feu avait été instauré. Cependant, il avait été violé par l’intéressé lui-même. Cette situation, dès lors, était un signe avant-coureur et annonciateur de l’attitude d’indiscipline, voire de règlement des comptes, à l’endroit des autorités de l’ancien régime de ce pays, ponctuellement et de manière émotionnelle. Une similitude dans l’agissement, en exemple des cas soulevés plus haut, au sujet de la Grande Bretagne et de la France.
Attendu dès lors, en termes de gouvernance réfléchie : le Peuple doit-il subir et vivre une brusque austérité qui ne repose sur aucune base légale ? Et ce faisant : ladite troisième république Menzène doit-elle ensevelir la loi sur la transparence budgétaire ; faire subir à tout un monde du Travail, l’isolement sur le plan financier par les grandes puissances et à devoir freiner l’investissement de toute une économie, à cause d’une diplomatie au rabais ? N’est-ce pas : une hérésie qu’un Premier ministre improvise et concocte un «plan de redressement» illusoire, par manque d’inspiration, par jalousie, par aveuglement et par une incompétence avérée ?
En raison qu’un tel comportement se dépeint sur les relations de subordination entre le président de la République et son Premier ministre qui lui doit respect, fidélité et loyauté. Or, cela n’est pas le cas et se répercute sur l’ensemble des populations de la république Menzène et sur le vivre-commun.
En raison que le Front syndical de défense du Travail, même en accordant son aval à un Pacte social mirobolant de circonstance, ne doit aucunement remettre en cause la dignité du travailleur-salarié qui demeure sacrée. Il ne doit également pas assister sans réaction à l’absorption des garanties de la justice sociale par un régime féroce, fasciste et populiste.
En raison qu’il n’existe guère de défense pour un travail décent, pour le progrès et la justice sociale ; ni une amélioration quant au pouvoir d’achat de la population et des ménagères ; encore moins une quelconque application des accords sectoriels avec les syndicats ; ni guère, de surcroît, le respect quant à la plateforme minimale en termes d’aspirations et de besoins fondamentaux.
Dans cette dynamique s’impose alors, en toute humilité : la démission du Premier des ministres de la république Menzène, aux fins de permettre au Président élu de redresser la barre du bateau qui risque de couler dans les eaux troubles d’une mer houleuse. Et ce n’est guère en un rétropédalage hélas au plan diplomatique, sous prétexte d’accepter l’erreur commise d’avoir délogé les camps français et causé la perte de milliers d’emplois directs et indirects, à l’endroit de son Peuple en famine. Comme d’ailleurs, ce n’est guère en se rendant à Matignon les genoux à terre, pour tenter de se faire pardonner, en reniant : et ses slogans de «souveraineté» aventurière et de «panafricanisme» désuet.
Attendu que par ces faits et motifs inacceptables, le peuple de la république Menzène ne devrait-il pas proposer aux institutions de droit, la démission immédiate dudit intéressé, sous astreinte par jour de retard ? Sous cette emprise, ce ne sera que justice sociale !
Ibrahima Khalil MENDY
Sg Syntips/Cnts & Président
du mouvement des
permanents Cnts