Après la mise en place de son Comité directeur, la Fédération sénégalaise de handball a convoqué ses membres, ce samedi 11 septembre, pour l’élection du Bureau exécutif. Occasion pour Abdoulaye Mar, ancien président de la Fédération et ancien sélectionneur des Lions, de donner sa position.
«Seydou Diouf est réélu (ou va l’être) président de la Fédération sénégalaise de handball. Une élection entachée de plusieurs irrégularités. D’abord, l’argument de la force a prévalu, l’Assemblée générale élective ayant été organisée sur la base de textes caducs. Ensuite, il y avait des candidats au Comité directeur qui n’ont pas été convoqués ; d’autres n’ont pu participer à la visioconférence, le code confidentiel de la réunion qu’on leur avait communiqué étant incorrect.
Lui qui se vantait d’avoir 63 clubs n’a pas osé mettre en selle la force de l’argument. En effet, il fallait précédemment organiser l’Assemblée générale extraordinaire pour donner aux clubs leur nouveau droit de vote.
Bien sûr qu’il avait compris qu’un candidat jamais connu aurait bénéficié du vote de ces clubs pour le destituer. Ce qui a été à l’origine du forcing opéré avec l’aide des présidents de Ligue et la bénédiction du ministre des Sports, Monsieur Matar Ba.
Pourtant, la politique de la Fédération ne permet guère de développer le handball. Des personnes alertent depuis des années quant à la faiblesse du programme local. Comme pour les banaliser, la Fédération organise cette saison un championnat élite en cinq poules. Ce qui n’est que véritablement du «sumboxloo».
Aujourd’hui, la participation du meilleur club au championnat d’Afrique des clubs champions (24 août au 2 septembre 2021) n’a point donné satisfaction. Il va de soi que la responsabilité de la Fédération est profondément engagée pour n’avoir jamais voulu mettre en place un programme adéquat, susceptible de permettre aux clubs de relever leur niveau pour rivaliser avec les clubs africains.
La petite catégorie, elle, est laissée sur le quai. Quant à l’Equipe nationale féminine, elle a été éliminée en quarts de finale au championnat d’Afrique des nations du 8 au 18 juin. Ce résultat est la conséquence d’une mauvaise stratégie de sélection, de préparation et de formation, malgré les moyens colossaux que l’Etat a injectés dans le handball.
Le Sénégal qui perd par 17 points devant la Tunisie, c’est un échec cuisant, inédit et intolérable. Pourtant, les alertes ont été nombreuses pour prévenir toutes ces situations. Malheureusement, tous les grands techniciens sont écartés du handball. On attend une évaluation totale sans complaisance, sans le moindre problème crypto-personnel».