Position – Abrogation de la loi d’amnistie : Babacar Gaye favorable à l’idée du régime

Abroger la loi d’amnistie va permettre aux Sénégalais d’être édifiés sur les rôles et les responsabilités de chacun des acteurs dans les violences politiques qui ont provoqué la mort de nombreuses personnes et causé d’importants dégâts matériels chez certains opérateurs économiques. Tel est l’avis de l’ancien ministre, Babacar Gaye, qui approuve l’idée d’une abrogation de la loi d’amnistie agitée, ces derniers temps, du côté du régime en place. Par Dieynaba KANE –
Babacar Gaye, ancien ministre directeur du Cabinet politique de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, a approuvé l’idée de l’abrogation de la loi d’amnistie. L’ancien ministre sous le régime du Président Wade a déclaré, hier, lors de l’émission «Jury du dimanche» sur I-radio, que «lorsque le chef du gouvernement annonçait un projet de loi portant abrogation de la loi d’amnistie votée en mars 2024 par le précédent régime nous l’avons approuvé».
M. Gaye veut que la lumière soit faite sur les violences commises lors des manifestations politiques survenues entre mars 2021 et juin 2024. Et d’argumenter : «J’étais contre la loi d’amnistie. Parce qu’il n’est pas normal que des gens aient tué, que des gens aient saccagé, que des gens aient cassé, que des gens aient attaqué les institutions, que des gens aient attaqué la gendarmerie, la police, et qu’on veuille se réveiller un beau matin, et tout effacer.» Ce d’autant plus, ajoute-t-il, que «ces comportements ont été favorisés, ont été même à la limite suggérés, par des déclarations de Ousmane Sonko et de certains leaders qui demandaient la résistance et que, pour eux, la résistance, c’était une instruction qui était assumée». Donc, soutient-il, «que l’Etat se protège, c’était une bonne chose».
D’après l’ancien ministre, rapporter la loi d’amnistie permettra aux Sénégalais de savoir qui a fait quoi et qui était à l’origine justement de ces actes ignobles contre notre Etat.
Soutien de Macky Sall, Babacar Gaye déclare avoir été contre l’amnistie et dit assumer ses postures.
dkane@lequotidien.sn