Position – Bécaye Mbaye se fait l’avocat du Cng de lutte : «Qu’on accorde à Bira Sène une période d’état de grâce !»

Le nouveau Cng va-t-il vers son premier conflit avec les acteurs de la lutte ? En tout cas, le président de l’Association des promoteurs, Pape Abdou Fall, s’est braqué contre Bira Sène suite à la décision prise d’exiger une caution d’un million avant l’octroi d’une date. Bécaye Mbaye appelle au calme.Par Amadou MBODJI
– Le chroniqueur de lutte de la 2Stv, Bécaye Mbaye, a demandé à la famille de la lutte d’accorder une période d’état de grâce au nouveau Comité national de gestion (Cng) de la lutte après la levée de boucliers de certains promoteurs avec à leur tête Pape Abdou Fall. Ce dernier, lors d’une émission à Walf Tv, dimanche soir, a dénoncé dans des propos musclés, une circulaire, en date du 22 avril 2021, de l’instance dirigeante qui exige dorénavant aux promoteurs une caution d’un million de francs Cfa pour l’octroi d’une date. Conséquence : les promoteurs menacent de tenir un sit-in devant le siège du Cng, a lâché Pape Abdou Fall dans le quotidien Sunu Lamb d’hier.
«Le nouveau Cng n’a pas encore connu trois mois de fonctionnement et voilà que les gens commencent à se montrer critiques à l’endroit de cette nouvelle équipe dirigeante. Je demande d’arrêter et qu’on accorde au nouveau Cng une période d’état de grâce. J’insiste pour qu’on l’accorde à Bira Sène quand même. Le Président Macky Sall en a eu droit. Deux ans ont été accordés au Président Wade (rire)», a déclaré Bécaye Mbaye, hier au bout du fil.
«D’accord pour la caution mais elle doit être revue à la baisse»
Sur la fixation d’une caution qui fait polémique, le communicateur traditionnel dit être en phase avec le Cng par rapport à l’imposition d’un montant aux promoteurs non sans plaider en faveur de ceux-ci en demandant à ce qu’on puisse leur alléger cette somme. «Je suis d’accord avec l’idée d’exiger une caution pour les dates mais je suggère qu’elle soit revue à la baisse.»
Selon notre interlocuteur, cette décision du Cng est «une sorte pression» chez les organisateurs pour pousser les promoteurs à respecter les dates choisies. «Si le promoteur retient une date pour un combat et qu’il n’arrive pas à honorer ses engagements vis-à-vis du Cng, il va causer un préjudice aux autres. Maintenant si le promoteur respecte son contrat, il a le droit de se faire rembourser sa caution ; au cas contraire sa caution est confisquée par le Cng. C’est aussi simple que ça. Je pense que c’est une démarche normale. Maintenant en cas de force majeure, le promoteur a le droit de se faire rembourser», argumente Bécaye Mbaye. Qui ajoute : «Les promoteurs ne devraient pas penser que tout devrait être gratuit pour eux.»
Soulignant ne pas comprendre l’attitude de certains promoteurs vis-à-vis du nouveau patron du Cng, Bira Sène, le chroniqueur de la 2Stv de noter que ces derniers se sont toujours gardés de critiquer son prédécesseur, le Dr Alioune Sarr, en ne disant que du bien de lui. «Ce qui est inquiétant c’est que les promoteurs se mettent à visage découvert pour critiquer Bira Sène. Au contraire je leur demande de le soutenir», plaide Bécaye Mbaye qui reconnaît «le mérite» du président Pape Abdou Fall et des autres promoteurs qui se sont battus pour occuper le terrain en continuant d’offrir des combats aux amateurs à un moment où la crise économique avait fini de freiner l’envol du «sport de chez nous».
Indiquant que «le moment n’est pas aux polémiques» en cette période de situation sanitaire assez compliquée avec la pandémie du Covid-19, Bécaye salue le retour de Gaston Mbengue «qui a largement contribué à relancer la lutte en décrochant une série de combats alléchants».
ambodji@lequotidien.sn