Patron de la Fifa, Gianni Infantino, a fait part de ses inquiétudes au sein de la Caf, avec surtout l’interpellation récente à Paris du président de la Caf.

Dans une période tumultueuse, l’instance faitière du football continental (Caf) passe des heures difficiles. A quelques jours de l’ouverture de la Can sur la terre des Pharaons, une scène insolite s’est produite à Paris, l’interpellation du président de la Caf, Ahmad Ahmad, par rapport à la signature d’un contrat avec la société Technical Steel en prélude au Chan 2018. Réélu par acclamations pour un deuxième mandat à la tête de la Fifa, Gianni Infantino se sent préoccupé par ce dossier, c’est ce que l’on peut retenir de ses propos dans le journal L’Equipe.
«La situation actuelle m’inquiète et inquiète la Fifa. Et plusieurs fédérations africaines nous demandent de faire quelque chose. Si la Commission d’éthique a quelque soupçon que ce soit sur le président ou quelqu’un d’autre, elle prendra des mesures. On ne va pas se cacher, on va assumer et prendre nos responsabilités. La Fifa veut contribuer à ce que l’Afrique sorte de cette situation. Mais je ne veux pas me cacher derrière l’argument, c’est la Caf, c’est l’Afrique, cela ne concerne pas la Fifa. Non, ça nous concerne», a laissé entendre le président de la Fifa, Gianni Infantino.
Outre le dossier de l’interpellation du président de la Caf Ahmad Ahmad, la décision de rejouer sur terrain neutre (Afrique du Sud) la finale retour de la Ligue africaine des Champions Est-Wac est également sur le tapis.
Une solution pourrait être trouvée à ces différentes affaires avec la présence effective de Gianni Infantino à l’ouverture de la Can le 21 juin prochain. Le patron du football mondial profiterait de cet évènement pour échanger avec les décideurs de la Caf.
En visite à L’Equipe, Gianni Infantino, le patron polyglotte de la Fifa, s’est exprimé en français pour dire sa ferme opposition au projet de refonte de la C1 préparé par l’Uefa et l’Eca, l’Association européenne des clubs. Cette idée de ligue presque fermée ne lui plaît pas du tout ; au contraire de la Coupe du monde féminine (organisée par la Fifa…), qui séduit le public et les téléspectateurs. Réélu pour un deuxième mandat le 5 juin, lors du congrès de l’instance à Paris, l’Italo-Suisse (supporter de l’Inter) assure qu’il va poursuivre sur cette voie et garantit, pour aujourd’hui et pour demain, «la transparence des flux financiers» au sein de ce qu’il nomme «la nouvelle Fifa».