En direction du combat Modou Lô-Ama Baldé, du 13 mars prochain, Luc Nicolaï a fait face à la presse hier. Le promoteur mbourois s’est dit convaincu que l’Arène nationale ne peut abriter une telle affiche.
«L’Arène nationale est dans l’incapacité d’accueillir ce combat», a dit le promoteur en laissant entendre que l’infrastructure serait exiguë pour abriter les supporters des deux lutteurs ainsi que les amateurs qui voudront vivre l’événement.
Comme alternative, Luc Nicolaï, qui avait Modou Lô à ses côtés, sollicite l’appui des autorités pour mettre à sa disposition le stade Léopold Senghor. «Nous demandons à l’Etat qu’on nous ouvre exceptionnellement le stade Senghor pour que ça soit une fête.»
Une demande qui a peu de chance d’aboutir. Car le stade Senghor, qui n’a plus une garantie sécuritaire, est en phase très avancée de réhabilitation. Une sommation ayant même été remise aux occupants. «S’il n’y a pas d’autres alternatives, on va être obligé de l’organiser à l’Arène nationale, mais je vous préviens que les prix du billet ne seront pas accessibles», a averti le promoteur qui rejette d’emblée l’option de délocaliser le combat en Gambie.
«Délocaliser le combat en Gambie serait un manque de respect à l’endroit des Séné­galais», selon Luc qui dit avoir des regrets suite à l’introduction du «Pay-per-view» dans la lutte. «Je ne dis pas que le Pay-per-view est mauvais. Mais j’ai des regrets par rapport au Pay-per-view. Parce qu’il fait partie de ce qui a tué la lutte sénégalaise. Il peut rapporter de l’argent au promoteur mais le problème c’est qu’il diminue l’engouement que suscitait la lutte. Beaucoup de nos populations ne peuvent pas accéder à internet. On doit penser à elles. Pour qu’il y ait de l’engouement, il faut qu’on revienne au direct à la Télé.»
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